Ce n’est plus trop chez moi, mais ça reste sympa

4 ans après mon dernier passage, je méritais bien une petite virée outre-Atlantique. Les vacances de Noël ont été l’occasion de revenir en terres montréalaises, avec l’espoir de profiter un peu du début de l’hiver et l’assurance de voir les copains locaux.
Pour ce qui est de l’hiver, la Belle Province n’a pas tellement tenu ses promesses. Une bordée de neige une semaine avant mon arrivée m’avait donné plein d’espoir. Il restait un peu de blanc, certes, nous avons eu quelques températures négatives, certes également mais bon, ça n’a pas duré tout le temps, hélas.

Déjà, pour se mettre dans le bain, nous avions planifié ma soirée d’arrivée avec un match des Canadiens au Centre Bell. Avec, en prime prévu ce soir là, un hommage à Saku Koivu : l’aréna était pleine et l’ambiance bien bonne. Par contre, le match n’a pas fait vraiment d’étincelle, mais on ne peut pas tout avoir…

Après quelques jours à Montréal pour commencer à voir les uns et les autres, nous nous sommes échappés la semaine de Noël pour prendre un peu l’air et voir la nature. Histoire de ne pas passer trop de temps sur les routes : direction les Laurentides et un petit chalet/chambre loué du côté de Lac Supérieur.

Plein d’entrain, nous avions emprunté des raquettes. A notre premier matin au chalet d’accueil du parc du Mont-Tremblant, la garde nous a directement dit qu’on pouvait les remballer. 0°C et neige insuffisante, nous avions aussi bien fait d’y aller en chaussures de rando. Ce que nous avons fait, donc. L’avantage du parc avec ce type de météo c’est qu’il n’y avait pas un chat. Nous nous sommes fait une belle boucle et, effectivement, en raquettes nous aurions eu bien plus de difficultés. Au retour, nous avions cependant les pieds bien mouillés.

Le lendemain, veille de Noël, la météo s’était encore dégradée. Moyennement tentés par une journée de marche sous la pluie et sur la sloche, nous nous sommes décidés à faire l’excursion jusqu’au parc Omega. Là encore, pas un chat ! En bons touristes, nous avons acheté nos deux kilos de carottes à l’entrée et c’est parti pour le safari ! Malgré la petit pluie presque continue, on s’est bien marrés. Petit note spéciale aux sangliers furtifs dont les « Gruiiiiik ! » enthousiastes peuvent surprendre et aux bouquetins qui font craindre pour la peinture de la voiture de location…

Après tant de mignonnerie animale, un bon chocolat chaud dans le plus granc chalet en bois au Canada était bien mérité : petit pause au château Montebello avant de rentrer passer un réveillon tranquille avec une platrée de spaghettis et une vieille cassette vidéo.

Pour notre troisième jour d’escapade Laurentienne, malgré la météo toujours aussi peu engageante, nous avons décidé de ne pas faire nos feignasses et sommes retournés au parc du Mont-Tremblant. Nous entretenions secrètement l’espoir que, vu les conditions, on nous autorise à randonner sur la piste de ski de fond du tour du lac de toute façon foutue mais, non, nous avons du nous rabattre sur une autre balade. Nous avons opté pour un parcours avec chalet où s’abriter pour la pose de midi, histoire de vivre dans le luxe.

Devant cette débauche de mouillitude persistante et cette absence de froid digne de ce nom, nous sommes finalement rentrés à Montréal le vendredi en début de journée plutôt que le soir (le festival de l’hiver que nous avions repéré à Sainte-Agathe-des-Monts de toute façon reporté au raison du temps).

Du coup, rebelote pour bouffe, balade et copains à Montréal pendant quelques jours avant de filer fêter le Nouvel an à trois-Rivières.

Là, enfin, un hiver digne de ce nom : grand soleil et -15°C. Juste le temps de se balader un peu, de célébrer le passage à 2015 et de retourner prendre l’avion.

Forcément, histoire de nous narguer, le vol retour a été retardé d’une bonne heure à cause de la neige qui tombait (balai de chasses-neige sur la piste et dégivrage complet de l’appareil…).

Finalement, même si j’ai retrouvé avec plaisir des lieux connus, je n’ai pas été prise de nostalgie particulière. Oui, Montréal ça a été chouette un temps. Oui, j’aurai pu y rester plus que le total de deux années que j’y ai passé. Mais c’était avant. Aujourd’hui, ce n’est plus vraiment chez moi et je ne suis pas prise d’une émotion particulière en y allant, alors même qu’en 2010 ça m’avait fait un petit quelque chose. Le temps a passé et j’ai avancé. Tant mieux !

4 Comments

on “Ce n’est plus trop chez moi, mais ça reste sympa
4 Comments on “Ce n’est plus trop chez moi, mais ça reste sympa
    • Je ne sais pas à quoi c’est dû. Le fait d’être dans d’autres projets, peut-être. Ou alors juste que je n’ai pas eu le temps de retrouver l’ambiance à force de courir partout pour voir le plus de gens possible… Je me suis aussi aperçue que les noms de rue, les endroits, commencent à s’effacer de ma mémoire. Des noms me disent quelque chose mais je ne suis plus capable de me rappeler avec exactitude où ça se trouve (même si je garde une connaissance assez précise de certains endroits et que je continue à pouvoir me repérer dans les coins qui m’étaient très familiers).

  1. A chaque retour là-bas, c’est vrai que je prends du temps pour moi en « off » (comprendre : je ne dis pas que je suis là, et je profite de deux trois jours seule pour m’imprégner de la ville). C’est vrai que je suis dans d’autres (super) projets aussi, mais je n’arrive pas à faire le deuil de mon temps là-bas. Ce n’est pas si grave, j’imagine ! 🙂

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