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Husavik, Hveravellir, Kerlingarfjöll et Gullfoss

En fin d’après-midi, nous arrivons à Husavik, encore et toujours sous une météo qu’on pourrait gentiment qualifier de maussade. Nous plantons la tente en vitesse et allons faire un tour en centre-ville. Nous trouvons un restaurant super sympa qui nous sert de délicieux plats de poisson frais. Après dîner, nous nous payons le luxe de la piscine locale avec jacuzzi à 38°C et bain à 41°C : ça fait un bien fou. Et en plus pour pas beaucoup plus cher que les douches de certains campings. Nous restons dans l’eau plus de 45 minutes pour en profiter, quasiment jusqu’à la fermeture.

Le lendemain, lever on ne peut plus tranquille, nous prenons notre temps. Il fait gris et il pleuviote. Nous rangeons les affaires en laissant la tente montée et partons au Whales Museum local. Y sont exposés de beaux squelettes et quelques explications sympas. Puis, nous nous payons le luxe d’une croisière aux baleines. Le bateau est plutôt joli, tout en bois, mais il y a pas mal de monde. Même si le temps est en train de virer au presque beau, il y a un peu de houle et il ne tarde pas à y avoir quelques passagers bien malades.

Nous finissons par voir plusieurs rorquals à bosses d’assez près. C’est très chouette mais, en même temps, assez dérangeant. Les trois fois où j’ai déjà vu des baleines (dont une fois avec Nico), c’était au Canada, à trois endroits différents : baie de Fundy, Saint-Laurent et Vancouver. Dans les trois cas, les bateaux d’observation répondaient à des règles très strictes : ne jamais couper la route d’une baleine, couper les moteurs lorsqu’on est à moins d’une certaine distance d’un cétacé, ne jamais être trop de bateaux sur le même spot, etc. Là, visiblement, aucune de ces règles ne vaut. Alors certes, il n’y a pas trop de bateaux, mais nous sommes très mal à l’aise de la façon dont nous nous approchons à plein moteur des baleines qui, d’ailleurs, ne tardent jamais à plonger. Nous avons comme la désagréable sensation de ne faire que les déranger. Et d’ailleurs, alors qu’au Canada j’avais, deux fois sur trois, eu l’occasion de voir soit une baleine à bosses, soit un orque faire le choix de venir jouer près du bateau et s’exhiber un peu, ce n’est ici clairement pas le cas et le seul geste à notre encontre est de s’éloigner et plonger. Même si l’observation est très chouette, cela laisse un petit goût moins agréable à la sortie.

Sur le chemin de retour vers le port, un chocolat chaud et des roulés à la cannelle sont servis. Vu le nombre de passagers malade, nous pouvons nous resservir plusieurs fois, jusqu’à en être limite écœurés. Une fois sur la terre ferme, nous passons récupérer la tente et nos affaires au camping et allons attendre sagement notre bus pour Akureyri où nous arrivons en toute fin d’après-midi. Nous y faisons juste un rapide tour en ville (deuxième agglomération d’Islande quand même !) avant d’aller nous coucher.

La nuit passe difficilement : quelques oies cendrées ayant élu domicile dans le camping se sont mis en tête, au milieu de la nuit, de grignoter tous les petits bouts qui dépassent de la tente. Et il y a pas mal d’attaches et de ficelles sur la notre. Le matin est donc un peu difficile et Nico envisage de se farcir une des oies qui traînent nonchalamment sur l’aire de jeu, semblant, elles, avoir passé une excellente nuit.

Après une première correspondance, notre bus principal du jour nous mène sur la route de gravelle qui passe par les hautes terres d’Islande. On ne peut pas dire que le coin soit très peuplé. Le chauffeur doit toutefois klaxonner de temps en temps pour écarter des moutons de notre route.

Outre quelques rapides pauses photos de temps en temps, nous nous arrêtons une heure à Hveravellir pour déjeuner. Il y a un peu de monde mais le coin est très sympa, avec des sources d’eau chaude. Une petite piscine arrangée devant le refuge permet d’ailleurs d’en profiter. Nous ne nous baignons pas mais nous baladons un peu au milieu des ruisseaux bouillonnants et des rejets de vapeur.

En milieu d’après midi, alors que nous nous arrêtons à Kerlingarfjöll selon le programme normal de notre horaire, le chauffeur nous annonce un petit changement. Visiblement, un bus est cassé je ne sais pas où et notre mini bus doit donc faire demi tour, sans nous. Un autre bus, qui arrive du Sud échangera ses passagers contre nous et repartira en faisant également demi-tour. Conséquence : nous voici dans un joli petit endroit pour une bonne heure et demi. Trop peu pour partir faire une des nombreuses randonnées qui ont l’air super chouettes dans le coin, mais trop long pour rester plantés sur le parking à attendre. Heureusement, un panneau nous indique une source d’eau chaude à une vingtaine de minutes de marche. Aussitôt, nous attrapons maillots de bain et serviettes et nous mettons en route.

Un peu plus loin, en effet, nous tombons sur une petite cabane pour se changer et un énorme tuyau rouillé qui sort de terre crachant un large jet d’eau à environ 37°C. Une sorte de baignoire a été vaguement aménagée avec des cailloux et des parpaings pour qu’on puisse se tremper plutôt agréablement, même si ce n’est pas le grand confort. Nous faisons trempette seuls au monde un peu moins d’une demi-heure avant de rentrer en vitesse charger nos affaires dans notre nouveau bus qui est arrivé. Et c’est reparti sur la route de gravelle !

A l’approche du cercle d’or, la route est de nouveau bitumée ce qui nous permet d’apprécier une certaine tranquillité même si nous nous étions presque habitués au boucan fait par le bus sur la caillasse.

Afin de rattraper son retard sur l’horaire prévu, l’arrêt aux chutes de Gullfoss est express : nous avons juste le temps de courir jusqu’aux chutes, faire trois photos et revenir. Nous ne les trouvons d’ailleurs pas si impressionnantes que ça, blasés que nous sommes par Skogafoss et Dettifoss…

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