Cape Wrath Trail, pas de doute il pleut

Mardi matin, je me lève vers 8h et descend petit-déjeuner. Le temps semble variable, alternance de soleil et de grains. Je pars vers 10h, par une route facile, au départ un peu dérangée par quelques camions d’une exploitation de carrière mais bientôt seule sur une belle piste de 4×4 qui longe la rivière.

Je reçois ma première averse de la journée vers 11h30, annoncée par de grosses rafales de vent froid. D’autres suivront, toutes les trois-quart d’heure environ, entrecoupées de beaux rayons de soleil.

Je commence ainsi mon déjeuner à 13h40 par beau temps mais le vois interrompu un quart d’heure plus tard par une nouvelle bouffée de vent froid qui se lève. A 14h30, je suis au bothy de Knochdamph avec, ce qui est fort remarquable, les pieds secs.

Trois écossais retraités sont déjà là, visiblement bien installés depuis la veille. Alors que je passe l’après-midi à bouquiner à l’intérieur, dehors le vent glacial continue de forcir, accompagné parfois de grosses giboulées. Je communique peu avec mes colocataires d’un soir qui, bien que très sympathiques, ont d’une part leurs propres occupations et, d’autre part, un accent écossais difficile à comprendre (et, eux-même, ont l’air d’avoir quelques difficultés à me comprendre). Après dîner, je continue à bouquiner un peu avant d’aller me coucher un peu après 22h. A noter que mes premières allergies au soleil commencent à apparaître sur les mains, soumises à une forte exposition en raison de la marche avec bâton.

J’ai passé une excellente nuit. Malgré un premier réveil à 7h, je replonge facilement et ne me lève qu’à 8h20. Le temps est très gris et très pluvieux. La perspective de camper ce soir, tel que prévu, ne m’enchante guère. Je petit-déjeune donc en étudiant les alternatives. L’un des écossais me met en garde contre la montée des eaux suites aux fortes pluies de la nuit : plus loin, la piste traverse un gué qui pourrait potentiellement être délicat à traverser.

Je pars finalement à 10h15. Dès la sortie du bothy, je suis confrontée au gonflement des cours d’eau. Le petit ruisseau auquel j’ai fait le plein d’eau la veille au soir est désormais un joli torrent boueux. Je dois bien étudier mes pas et remonter un peu son cours afin de trouver à le traverser sans y plonger les pieds. La piste, elle, est un mélange de mares et de torrent. Tout ce qui était sans doute la veille petit filet d’eau est gonflé et boueux.

J’arrive après une heure de marche sous la pluie au fameux gué. J’hésite, regarde, étudie… Difficile d’évaluer la profondeur de l’eau, qui est opaque. Finalement, j’opte pour la solution en slip, par prudence. J’enlève chaussures, guêtres, pantalons et reste en culotte et crocs, toutes sangles du sac à dos détachées. En fait, je n’ai de l’eau que jusqu’aux genoux, c’aurait pu être pire même si le courant est plutôt fort et que j’apprécie les bâtons.

De l’autre côté, bien que je renfile les pantalons, je décide de rester en crocs. Ce n’est pas le top du confort avec les pieds mouillées qui font « scrouitch » sur le plastique à chaque pas mais, au moins, ensuite c’est bonzaï dans les flaques d’eau ! Je n’ai plus à me soucier de savoir où je pose les pieds exctament pour limiter l’entrée d’eau dans les chaussures. J’arrive au bothy de Duag Bridge peu après midi. La météo ne montrant aucun signe d’amélioration, j’ai décidé de m’y arrêter. Comme prévu (indiqué par les écossais), il n’y a pas de cheminée mais les lieux sont propres et lumineux, ce qui est plutôt agréable. Je passe donc le reste de la journée bien installée, à bouquiner. Dehors, il pleut toujours, avec une petite accalmie en début de soirée mais qui ne dure pas longtemps. Je finis par me coucher à 22h40.

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