Cape Wrath Trail, plein les mirettes

Le début de nuit a été difficile mais, après une pause pipi vers 1h du matin, la suite se passe plus sereinement. En ce lundi matin cependant, le réveil est lent. Je reste d’ailleurs bouquiner un peu au lit, la journée de la veille ayant été bien longue. Dehors, c’est alternance de calme plat grisâtre et de petites averses de bruine.

Je pars à 10h20, juste quand la pluie reprend. Cela ne dure heureusement pas et j’enlève rapidement le kway. Je croise, dans la montée au dessus du bothy, quelques chèvres. Difficile de savoir si elles sont sauvages ou d’élevage. Un chevreau court de droite et de gauche, tout excité, c’est plutôt amusant. Les paysages, aujourd’hui encore, en jettent. Sans doute même plus que les jours précédents. Je regrette d’autant plus de ne pouvoir les fixer qu’avec le smartphone.

A 13h, je me fais une pause déjeuner à Corrie Hallie. Il fait bon, le coin est joli. Je repars après un quart d’heure. De nouveau, je m’éloigne rapidement de toute civilisation pour retrouver des paysages sauvages de lande et de montagnes.

A 14h40, un vent froid se lève d’un coup, annonçant un grain. Je n’attends pas que celui-ci soit là pour réenfiler mon kway. Cela ne loupe pas : 10 minutes plus tard, la pluie froide est là et tombe pendant une demi-heure.

A 15h55, j’ai rejoint la route principale à Inverlael et décide de faire du stop plutôt que de me trouver un B&B ici. Ainsi, je dormirai à l’auberge de Ullapool. Avec la journée de la veille, j’en ai un peu plein les pattes et ce petit changement, bien que ne diminuant pas la distance que j’aurai à parcourir le lendemain, devrait m’épargner des passages un peu trop pourris. Après un quart d’heure, un jeune homme qui va chercher sa copine au ferry m’embarque. Je fais la joie de son jeune labrador qui met énormément d’énergie à me grimper dessus et me léchouiller tant qu’il peut. A 16h30, me voici posée dans ma chambre d’auberge, avec vue charmante sur le port.

Le séchoir est envahi par les fringues d’une troupe d’étudiants en géologie mais je m’y créé une petite place pour mes propres affaires, espérant que celles-ci ne s’imprégneront pas trop de l’odeur infâme de tout ce barda. A la sortie de la douche, je repère une petite tique derrière le genou, facilement retirée par un petit tour de main. Je fais également une petite lessive (et me paie le luxe du sèche linge : passe encore que mes chaussures et protections de pluie prennent l’odeur d’une bande d’étudiants, mais j’aimerais autant éviter que mon seul tee-shirt suive l’exemple). Puis, je pars à la recherche d’un wifi, trouvé non protégé le long d’un quai du port, devant un B&B. Je prends ensuite un fish’n chips que je retourne manger à l’auberge, en me disant toutefois que j’aurais pu me passer de cette double portion de frites (j’étais inquiète que la simple portion soit limitée, j’ai eu tort). Après dîner, je retourne à mon wifi afin d’étudier un peu plus en détail les alternatives possibles pour le trajet et l’hébergement des jours à venir puis je rentre me coucher.

3 Comments

on “Cape Wrath Trail, plein les mirettes
3 Comments on “Cape Wrath Trail, plein les mirettes
  1. Le réflex qui lâche, c’est un signe pour te faire revenir une fois de plus. Jamais deux sans trois, qu’on dit.
    (Et au passage, il déchire ton selfie. Je t’aurais suggéré de le mettre en photo de profil sur FB, mais c’est déjà fait :p )

Répondre à Emmanuel Annuler la réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.