Ma rencontre avec Hector (entre autres)

Lundi 17 décembre 2012
Surat Bay

Aujourd’hui, pas de vélo. Nous partons nous balader à pied à partir de l’auberge, un peu avant 10h, en direction de Surat Bay proprement dit, par la plage. A quelques centaines de mètres de l’auberge, nous voyons notre premier lion de mer dans l’eau, à quelques mètres. En bon touristes, nous nous arrêtons pour regarder et le suivons un peu.

Il finit par faire mine de sortir de l’eau, alors nous nous arrêtons. Il regarde un peu à gauche à droite, tranquillement.

Et d’un seul coup, la panique. Je suis en train de prendre une photo quand je réalise qu’il est en train de nous charger ! Nous fuyons immédiatement, surpris.

Il ne va pas bien loin et nous nous arrêtons vite. Une fois la panique passée, c’est le fou rire. Le saligaud nous aura fait une belle frayeur. Nous l’observons encore un peu, à distance, avant de repartir.

Nous continuons le long de la plage, toujours aussi belle que la veille et, à l’autre bout, nous rencontrons un gros patapouf près de l’eau, bien plus imposant que le précédent et pour lequel nous restons prudent, un peu échaudés par la première charge. Puis nous prenons le sentier dans les dunes jusque Cannibal Bay où deux autre lions de mer se prélassent tranquillement, peu soucieux de notre présence cette fois-ci.

Nous poussons la balade plus loin en prenant une route de gravelle qui monte dans les collines, déjeunons léger en haut avant de redescendre tranquillement et repasser par les plages de l’aller. Nos deux feignasses sont toujours là, encore plus placides.

Le reste de l’après-midi se passe tranquillement à l’auberge et tant mieux puisque la pluie arrive et bat fort tout le reste de la journée. Nous ressortons après dîner pour nous promener encore un peu et rentrons trempés d’avoir marché dans la végétation. Du coup, nous allumons un feu bien mérité dans la cheminée et étalons nos affaires devant. Décidément une bien sympathique auberge.

 

Mardi 18 décembre 2012
Surat Bay – Tawanui / 28 km – moyenne : 15,59 km/h – vitesse max : 41,84 km/h

Aujourd’hui, petite journée. Après avoir dit au revoir à nos hôtes, nous repartons tranquillement vers 10h en direction de Owaka pour nous ravitailler et prendre quelques infos touristiques. En repartant du centre d’information, je perds un boulon sans réaliser qu’il est à moi. C’est quelques mètres plus loin que je m’aperçois qu’il s’agit en fait d’un boulon de mon porte bagage avant. Impossible de retrouver l’écrou qui va avec. Un petit tour au garagiste du coin et nous voici avec un écrou de rechange. J’ajoute tout de même un collier de serrage et de l’adhésif pour consolider ça. C’est probablement les vibrations sur la route de gravelle qui ont desserré l’ensemble et, avec cette réparation, au moins ça ne risque plus rien.

Nous quittons la route 92 pour de la gravelle et arrivons au camping de Tawanui pour déjeuner. Non sans que le jumeau de mon blessé du matin ne se soit lui aussi desserré et défait : le boulon s’est volatilisé ! Même mal, même remède : je fixe un collier de serrage et entoure tout ça d’adhésif pour que, même sans écrou, le boulon reste dans son axe. Mon porte bagage avant est désormais bien symétrique.

Après nous être installés dans le camping où nous sommes absolument seuls (c’est un camping du DOC à 6$, en « libre service »), nous partons nous balader le long de la Catlins river. Pendant deux heures ce ne sont que forêt de hêtres et fougères, sur un très beau sentier. Avec en plus la rivière pas loin. Il ne fait pas particulièrement chaud mais on se croirait parfois dans une forêt tropicale. Et les chants d’oiseaux sont incroyables.

Le reste de la journée se passe à bouquiner, à l’intérieur de la tente cependant afin d’échapper aux sandflies, ces petites mouches voraces. Au loin, parce que tout de même nous sommes en Nouvelle-Zélande, les cris des moutons nous tiennent compagnie jusque dans la soirée.

Mercredi 19 décembre 2012
Tawanui – Purakanui Bay / 30 km – moyenne : 12,93 km/h – vitesse max : 58,58 km/h

La nuit n’a pas été très bonne. Il a plu et cela m’a réveillée. Comme c’était également la première pluie subie par la tente, j’avais aussi la petite inquiétude : étanche ou pas étanche ? Inquiétude infondée, heureusement : ces premières intempéries sont sans conséquence.

Au matin, plus de pluie mais un ciel variable, avec toutefois quelques gouttes pendant que nous petit déjeunons. Nous partons un peu après 9h. Il y a pas mal de vent, surtout contre nous, même si la route fait pas mal de zig zag et ça rend la progression un peu difficile sur la gravelle. Mais le temps est plutôt agréable et les deux trois averses que nous prenons ne sont pas si gênantes et sont vites passées.

Nous nous arrêtons pour une pause touristique aux Purakanui Falls. Un petit sentier dans la forêt conduit aux très belle chutes.

Puis, c’est reparti pour le dernier bout de route qui va à Purakanui Bay, un joli petit coin en bord de mer. Nous montons la tente et déjeunons avant d’aller nous promener dans les rochers.

De retour au camping, nous profitons du soleil et du cadre pour lire tranquillement, avec les vagues en bruit de fond. On n’est pas si mal que ça en vacances, surtout que même le vent finit par tomber…

Jeudi 20 décembre 2012
Purakanui Bay – MacLean Falls / 47 km – moyenne : 13,32 km/h – vitesse max : 59,91 km/h

Ce matin, départ vers 9h20 sous un soleil qui tape déjà fort. Premiers mètres, première chute : une montée de gravelle à gros cailloux a raison de moi. Mis à part l’attaque à l’ego, tout va bien. C’est juste très bête qu’en plus ce ne soit pas la bonne route : nous faisons demi-tour 50 mètres plus loin et allons cette fois-ci dans la bonne direction. Il s’agit en fait de revenir sur nos pas de la veille jusqu’à la route 92. Une fois sur celle-ci, nous devons même remonter une belle et longue descente de la veille… La suite est tout aussi vallonnée et j’en chie bien. Vers 11h30, nous nous offrons une pause à Papatowai Beach. Deux barres de céréales, un rapide tour sur la plage et nous décidons, malgré le soleil, de terminer rapidement l’étape de la journée.

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Vers 13h nous voici donc au MacLean Falls Holiday Park à siroter un soda et manger une glace bien mérités. Nous montons la tente et restons au camping à nous reposer jusque 15h. Puis, nous reprenons les vélos (non chargés) pour aller voir l’attraction locale : les Cathedral Caves, pendant que la mer est encore basse. Il s’agit de grande grottes dans les falaises, envahies par la mer lorsqu’elle est haute. Le sentier qui y descend est chouette et les grottes ont de la gueule !

A l’entrée du sentier, nous sommes cependant étonnés du petit panneau qui nous accueille.

Il faut dire qu’ici ils emploient des moyens radicaux pour tenter de se débarrasser de leurs nuisibles : opossums, rats et hermines. Ce sont des espèces importées et invasives qui raffolent des œufs d’oiseaux. Or, les oiseaux néozélandais font pour la plupart leur nid au sol. C’est ainsi qu’on se retrouve avec des espèce endémiques et en voie de disparition…

La marée étant montée, nous rentrons au camping pour y dîner. Mais histoire de vraiment bien remplir la journée, nous repartons à pied pour une balade de 6km aller-retour jusqu’aux MacLean Falls, d’un pas rapide pour y être avant la nuit. Nous sommes chanceux : à cette heure-ci il n’y a personne et nous profitons donc des rayons du soleil couchant sur les chutes rien que pour nous. Là aussi, ça a de la gueule.

C’aura été une journée bien remplie !

Vendredi 21 décembre 2012
MacLean Falls – Curio Bay / 33 km – moyenne : 15,92 km/h – vitesse max : 52,92 km/h

Ce matin, bonne résolution : nous avons mis le réveil à 6h30 pour partir avant que le soleil ne tape trop fort et éviter de crever de chaud comme les jours précédents ! A 6h25, ploc, ploc, quelques gouttes de pluie commencent à tomber sur la tente. Je sors en catastrophe ranger le linge qui séchait dehors et 5 minutes plus tard nous nous levons. Nous petit déjeunons et rangeons les affaires tandis qu’il continue de tomber quelques gouttes qui finissent par se faire plus nombreuses. Nous partons à 7h50 sous une vraie pluie, mais équipés. Nico a toute la panoplie : veste, pantalon et sur-chaussures imperméables. Moi, j’ai fait le choix de la simple veste et du short.

La pluie a tendance à s’intensifier dans l’heure qui suit mais nous trouvons un bon rythme et arrivons à Waikawa vers 9h40. Le centre d’information/musée est fermé et nous attendons un peu son ouverture, après 10h. Il n’y a en fait pas grand chose d’intéressant alors nous achetons quelques cartes postales et repartons, plutôt refroidis par la pause, pour arriver à notre étape du jour avant 11h, toujours sous la pluie.

Nous nous enregistrons à l’accueil du camping et allons aussitôt nous mettre sous l’abri où sont déjà des cyclistes. Il s’agit d’un couple de français, frigorifiés, bientôt rejoint par une américaine qui sort comme eux d’une baignade dans la baie. Ils ont fait chauffer de l’eau dans leur popote et s’y trempent les pieds pour les réchauffer. La discussion s’engage de façon très sympa. S’ils sont allés se baigner malgré le temps c’est qu’une bande de petits dauphins (des Hector dolphins…) séjournent dans la baie et qu’il est tout à fait possible de se baigner au milieu d’eux. L’idée d’aller me mettre à l’eau ne m’intéresse pas du tout mais ils convainquent Nico d’y aller. D’autant plus que deux américains qui passent par là lui prêtent une combinaison. Je le suis, bien décidée à restée emmitouflée au bord de l’eau.

Les dauphins sont tellement proches du bord que je m’avance tout de même un peu les pieds dans l’eau en enlevant mon pantalon et je les vois jouer dans les vagues, tourner autour de Nico… L’eau est moins froide que ce que j’aurai cru et, alors que Nico sort de l’eau, je me décide finalement à y aller. En deux temps trois mouvements, je me déshabille pose mes vêtements et ma sacoche plus ou moins abrités de la pluie sous ma veste et zou ! On y retourne ensemble et j’ai aussi droit au grand jeu. C’est vraiment sympa de voir les dauphins surfer les vagues vers nous, nous tourner autour, s’approcher.

Nous finissons par sortir et, même si j’ai trouvé l’eau plutôt bonne, je ne suis pas mécontente d’aller me prendre une douche chaude.

Quand nous retournons à l’abri, nos trois cyclistes sont toujours là et l’abri ressemble à un camp manouche avec nos affaires respectives suspendues dans tous les sens pour sécher, tout leur barda et les préparatifs du déjeuner. Nous mangeons ensemble et leur offrons un chocolat chaud avec des tartines de nutella. Ils avaient décidé de se faire un bon resto en ce jour de fin du monde mais, visiblement, ce que nous leur offrons leur semble une bonne façon d’apprécier ce dernier jour de tous les temps. Ils finissent par reprendre la route, dans le sens opposé à notre propre itinéraire, un peu avant 15h.

Nous mettons un peu d’ordre à nos affaires et allons nous mettre au chaud à l’accueil du camping. La pluie finit par se calmer alors nous en profitons pour monter la tente rapidement et aller nous balader, en passant par les rochers, jusqu’à une fameuse forêt pétrifiée. Comme attendu, la forêt pétrifiée n’est pas très impressionnante (oui, d’accord, les rochers ont des formes bizarres mais bon…). Par contre, nous croisons quelques manchots aux yeux jaunes qui font le chemin de la mer jusqu’aux buissons où les attendent des petits à nourrir. Nous rentrons dîner au camping et décidons de revenir en soirée pour voir d’autres manchots, censés être au plus actif sur les rochers au coucher du soleil. Cette fois-ci, un ranger du DOC a limité l’accès et nous ne devons pas dépasser un panneau afin de ne pas les déranger. Nous en voyons un certain nombre, certain ayant l’air vraiment bien perdus, probablement des juvéniles qui n’ont aucun petit à nourrir.

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