Reprenons depuis le début…

Nous sommes bien rentrés, un peu décalés par le brusque changement de saison, les journées plus courtes et, bien sûr, le décalage horaire que je digère comme je peux (plutôt difficilement). Mes insomnies nocturnes m’ont permis de procéder au traitement et au tri de mes photos en un temps record, alors reprenons les choses depuis le début, de façon plus complète que mes posts expéditifs fait via le smartphone pendant le voyage… Nous en étions restés , continuons donc le récit.

10 – 12 décembre 2012
Paris – Christchurch

Hier, les vélos en bonne voie d’être emballés, nous nous sommes enfin sérieusement posés la question du transport jusque l’aéroport. Finalement, nous optons pour le taxi, plutôt que de se taper le RER en début d’heure de pointe un lundi après-midi avec deux énorme et lourds cartons (pis faut déjà atteindre la station de RER avec). Nico nous a donc réservé un minibus/taxi, juste pour nous deux, en précisant bien que nous aurons deux cartons de grande taille à charger et en donnant notre référence de vol pour savoir à quel terminal de l’aéroport nous emmener.

A 16h30, notre taxi est en bas, comme prévu. Par contre, le chauffeur n’a pas l’air d’être trop au courant pour nos cartons et il bataille un peu pour rabattre des sièges afin de pouvoir faire rentrer tout ça. Nous y arrivons, tout juste, et en route !

On discute un peu avec le chauffeur qui est plutôt étonné que nous allions faire du vélo à Dubaï : ça lui paraît inhabituel comme destination cyclotouriste. Nous lui expliquons donc que Dubaï n’est que notre première escale et pas la destination finale. La Nouvelle-Zélande lui semble visiblement une destination vélo-touristique plus classique…

A l’aéroport, nous rajoutons un peu de scotch sur les cartons et demandons au comptoir Emirates comment ça se passe pour le chargement des vélos. Pour pas que nous soyons encombrés, l’hôtesse nous dit de griller toute la queue et de nous enregistrer directement. Bon ben si on nous le propose alors. On pèse le premier carton qui est en dessous des 30kg autorisés : ouf. Comme c’est chiant de manipuler pour mettre sur le tapis/balance, la dame nous croit sur parole quand on lui dit que le second carton pèse le même poids. Et hop, à peine étiquetés et nos vélos partent déjà sur un chariot vers leur sort de bagages encombrants. Petite inquiétude : dans quel état les trouverons-nous à l’arrivée ?

Les vols se passent bien mais qu’est-ce que c’est long. On trouve une petite routine : embarquement, film, repas, dodo, débarquement et on repart pour un tour. Paris/Dubaï/Bangkok/Sydney/Christchurch. L’arrivée à Christchurch est bienvenue. Nous passons d’abord l’immigration. J’ai bien fait d’imprimer mon itinéraire retour puisque l’agent aux frontières n’apprécie pas que Nico n’ait aucune preuve de billet retour. Il nous laisse cependant finalement passer et nous récupérons assez rapidement nos cartons avant d’aller vers les contrôles. Nous n’avons aucun produit alimentaire à déclarer mais, par contre, le matériel de vélo, de camping et de randonnée est à déclarer et est minutieusement inspecté. Je gagne des points avec l’agent quand je lui dit que j’ai fait prendre une douche à mon vélo. Seules mes chaussures ont encore un peu de terre dans les crampons et sont donc soumises, en coulisses, à désinfection.

Parce que les néo-zélandais sont cyclo-friendly, l’aéroport est doté d’un espace pour bricoler les vélos. Nous voici donc à déballer et remettre en état nos bécanes.

Nous partons tranquillement à pédaler vers le centre-ville, une dizaine de kilomètres dans des rues sans grand charme mais pas désagréables. C’est le début des vacances, il fait beau, il fait doux et il flotte dans l’air une petite odeur d’été : pas de quoi se plaindre, malgré la fatigue du voyage !

Après une bonne douche à l’auberge que j’avais réservé quelques jours auparavant, nous partons nous balader en ville avec dans l’esprit l’idée de trouver un supermarché. Nous découvrons que le centre-ville est complètement fermé à cause du tremblement de terre d’il y a deux ans. Des barrières et des palissades entourent une très large zone sinistrée.

Ce qui entoure cette zone rouge n’est pas beaucoup plus vivant (soyons francs : complètement mort !) : les rues sont incroyablement désertes. Nous finissons cependant par trouver un supermarché ouvert jusque 21h et faisons quelques courses de base : pâtes, thé, chocolat chaud, pain, cheddar, noix et fruits secs, etc… et rentrons à l’auberge dîner d’une pizza avant de nous coucher pour une nuit dans un vrai lit bien mérité.

Jeudi 13 décembre 2013
Christchurch – Dunedin

Nico dort sans problème mais la nuit est un peu plus difficile pour moi à cause notamment du décalage horaire : je me réveille à 5h du matin. Nous prenons notre petit déjeuner en terrasse de l’auberge, sous un beau soleil : ça sent définitivement les vacances et on commence à réaliser le bonheur d’être en été au mois de décembre. Une fois les affaires rangées, nous partons à vélo. Nous repérons d’abord l’arrêt de bus pour être sûr de le trouver en début d’après midi et acheter nos billets puis nous dirigeons vers le centre-ville pour quelques achats complémentaires : Nico doit se trouver un câble pour son antivol et nous achetons également une bouteille de gaz pour le réchaud, avant d’aller nous installer sur une pelouse du grand parc de Christchurch. Programme de la fin de matinée : réglage des vélos ! J’en profite pour enlever le maillon d’attache rapide de ma chaîne et le remplacer par le maillon que j’avais enlevé lorsque je l’avais raccourcie. Même s’il ne fait pas très chaud, le soleil tape bien fort et je prends mes premiers coups de soleil dans le dos…

Les vélos complètement opérationnels, graissés, etc. nous retournons à l’arrêt de bus prendre notre pique-nique. Notre bus pour Dunedin est prévu pour 14h et un autre cycliste est là aussi qui attend comme nous. Lorsque le chauffeur arrive, il râle en nous voyant, sur le thème « c’est bien la peine d’avoir des vélos si c’est pour prendre le bus » mais charge tout de même nos montures dans la soute. Non sans nous faire payer les 10$ de supplément dont l’hôtesse du comptoir était prête à nous faire cadeau (en plus de nous avoir fait bénéficier du tarif backpacker).

Le trajet en bus se passe sans encombre mais un gros coup de barre me fait plonger deux bonne heures. Nous arrivons à Dunedin à 19h30 et nous dirigeons aussitôt vers le holiday park : montage de tente, dîner et nous allons nous balader un peu à la plage. Le vent est frais mais la météo au top !

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