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Coucouroucoucou

Boulot, boulot, boulot. Voilà quel a été le programme de ce printemps. Bon, et aussi quelques weekends prolongés. Un peu de vélo le long du canal du Nivernais, un peu de rando dans les Vosges, un peu de vélo le long du canal de Bourgogne, un peu de balade dans le Finistère. De bons bols d’air frais, certes, mais assez peu de repos finalement.

Mais la grosse excitation du moment, c’est mon balcon. Il y a de ça quelques semaines, j’ai passé mon petit déjeuner à lutter contre deux tourterelles qui avaient visiblement le projet de s’installer dans un pot de fleur. J’ai dégagé, au fur et à mesure qu’elles les apportaient, les quelques brindilles destinées à faire un nid, j’ai rendu le lieu inconfortable en plantant verticalement des bouts de bois et, partant au boulot, je pensais avoir gagné la partie. Hélas, de retour de le soir j’ai trouvé dans mon bac un œuf et, pas loin, une tourterelle prête à le couver.

Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, j’ai accepté la défaite et ai enlevé les défenses inutiles que j’avais construites le matin même. Le lendemain, mes tourterelles étaient définitivement installées et un deuxième œuf (dont je n’ai eu l’occasion de vérifier la présence que plus tard) avait également été pondu.

Mon petit couple de colocataire n’a pas été dérangeant même si j’ai un peu pris ça comme une traîtrise le jour où j’ai compris qu’ils s’étaient installés avant d’avoir vraiment construit leur nid puisque j’ai pu les observer installer brindilles et branchettes au fur et à mesure. J’ai pu assister à quelques relevés de la garde : Madame veillant sur la couvée la nuit et Monsieur prenant la place la journée.

Petit point qui m’inquiétait un peu, le pot dans lequel la famille a élu domicile était initialement attribué à une clématite au pied de laquelle j’avais fait des semis. J’ai rapidement accepté que le squat me priverai de la moitié des semis mais je craignais surtout de ne pouvoir arroser la clématite qui ne craint pas grand chose si ce n’est la sécheresse. Finalement, les bestioles sont peu farouches et j’ai pu arroser par un côté du pot en veillant à ne pas les inonder sans trop qu’elles soient perturbées.

L’éclosion a eu lieu pendant mon absence, pendant un long weekend, une grosse quinzaine de jours après la ponte. Y’a pas à dire, un jeune poussin c’est vraiment très moche ! C’est d’ailleurs peut-être pour les cacher que les parents ont continué à les couver une autre bonne dizaine de jours, me laissant parfois entrevoir les petits monstres.

J’ai pu voir quelques séances de gavage (sans pouvoir les photographier) et les petits ont pris du poids, tranquillement. Après une dizaine de jours, ils commençaient même à ressembler à quelque chose.

Mon pot de fleur, par contre, a perdu de sa superbe. Qui dit nourriture dit… chiures. Et les tourterelles sont plutôt mal élevée de ce point de vue là. Les tourtereaux commençant à sérieusement se pourvoir de plumes, j’en suis venue à espérer proche leur envol.

Après un retour de weekend, le remplumage avait encore progressé et les bêtes prenaient leurs aises en se promenant sur la rambarde (et en piétinant également allègrement la jardinière voisine), quoiqu’avec hésitation. Toujours nourris par papa/maman mais le départ me paraissait de plus en plus proche.

Et un matin, alors que l’un des deux tourtereaux voletait un peu d’un pot à l’autre, papa ou maman est venu les nourrir encore deux ou trois fois pendant mon propre petit déjeuner. Au moment de partir au boulot cependant, il ne restait plus sur mon balcon qu’un seul de la fratrie qui m’avait ma foi l’air plutôt égaré, tout seul alors que l’autre avait (enfin!) pris son envol.

Le plus jeune est resté 36 heures de plus au foyer, esseulé, faisant une ou deux tentatives d’envol ratées.

Finalement, après un dernier dîner servi à domicile, je ne l’ai plus revu.

Tout ça aura donc durée environ 35 jours, entre l’installation sur le balcon, puis l’éclosion une grosse quinzaine de jours plus tard et, enfin, l’envol définitif.
Du coup, j’ai fait un peu de ménage et je suis ravie d’avoir moins de mouches à la maison…

La prochaine fois, je vous parlerai de mon petit hôtel à insectes, récemment installé (pour l’instant, personne n’y loge mais je suis sûre que ça viendra).

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