Le FMON, ça peut être beau !

Mercredi 2 janvier 2013
Te Anau – Mavora Lakes / 70 km – moyenne : 16,42 km/h – vitesse max : 33,12 km/h

La pluie a continué à tomber de façon intermittente toute la nuit mais nous arrivons à démonter la tente entre deux averses et l’étaler un peu à l’abri. Nous prenons un gros petit-déjeuner et rangeons nos affaires. Nous quittons le camping après 10h et commençons par un stop au bureau d’information de Real Journeys. En effet, pour rejoindre Queenstown j’ai repéré un ferry mais sans avoir d’informations très certaines sur les horaires et la possibilité de faire l’aller-simple que j’envisage avec nos vélos. Tout va bien : il y a un ferry toutes les deux heures, jusque 20h, pas de soucis pour y prendre les vélos et acheter nos billets de ce côté-ci du lac sans réserver avant.

Nous donnons rendez-vous à Jean pour le lendemain 17h30 sur le quai à Queenstown et prenons la route pour de bon. Les premiers kilomètres se font au sec puis la pluie recommence, en alternance avec une petite bruine. Nous bifurquons assez rapidement sur la route de gravelle que nous suivrons pour deux jours jusqu’au lac Wakatipu. Malgré le temps maussade, les paysages sont superbes et il y a très peu de circulation. La gravelle est également d’extrêmement bonne qualité, ce qui ne gâche rien.

Nous arrivons au camping des Mavora Lakes vers 15h30. Un pêcheur passe et entame la conversation. Trois mots balbutiés avec peine en anglais nous révèlent l’évidence : il est français et très soulagé quand nous continuons dans la langue de Molière. Nous avons très envie de monter la tente et nous abriter, étant un peu réfrigérés (et bouffés par les petites putasses) mais notre ami pêcheur a, lui, très envie de nous raconter ses vacances et de nous montrer les photos des belles truites qu’il a pêché. Il est très sympathique alors nous discutons un petit bout de temps. Finalement, nous arrivons à monter la tente et nous réfugions dedans pour nous faire un chocolat chaud avec quelques cookies. La pluie ne s’arrête pas et nous ne sortirons plus de la tente de la soirée, si ce n’est pour aller aux toilettes et réunir un peu les sacoches et vélos, avant de se remettre rapidement au chaud. Fin de journée un peu difficile donc.

Jeudi 3 janvier 2013
Mavora Lakes – Queenstown / 64 km – moyenne : 16,13 km/h – vitesse max : 37,01 km/h

Il a plu toute la nuit mais les gouttes qui continuent de tomber sur la tente ce matin ne proviennent que des branchages qui nous surplombent. Ce n’est pas facile de sortir du duvet : nous petit-déjeunons sous la tente. Quand nous en sortons enfin il fait plutôt beau mais froid. En fait, il a neigé pas loin au dessus de nous et les sommets environnants sont blancs. Avec la petite brume matinale sur la lac et le ciel bleu, c’est splendide ! Nous rangeons les affaires, étalons la tente et allons jusqu’au lac Nord pour admirer les vues.

Par contre, je suis partie juste en sandale pour faire ces cinq bornes aller-retour pensant que ce serait mieux que les chaussures mouillées et c’était une mauvaise idée : le froid est très mordant et me gâche un peu l’ambiance. Nous plions la tente et repartons pour de bon. La gravelle est toujours aussi bonne, le soleil commence à réchauffer l’atmosphère et nous avançons à un bon rythme. Des cyclistes croisés la veille nous avaient avertis : nous croisons un petit gué qui nécessite d’enlever les chaussures et pousser le vélo. Nous avions hier peu de circulation, la route étant un cul-de-sac, mais aujourd’hui c’est encore plus tranquille puisque le principal intérêt pour les automobiliste était les Mavora Lakes et nous les avons dépassés : nous sommes réellement au milieu de nulle part (the Fucking Middle Of Nowhere diraient certains) et c’est carrément agréable !

Nous nous arrêtons un peu avant midi pour déjeuner d’un gros plat de pâtes (enfin un repas chaud !) et faisons sécher la tente. Il tombe quelques gouttes sur la fin mais rien de bien grave. Nous continuons sur une route toujours aussi agréable et entamons la descente vers le lac Wakatipu. Nous croisons le deuxième gué attendu.

Arrivés en vue du lac, les paysages changent mais sont toujours splendides. Par contre, nous commençons à prendre de bonnes rafales de vent.

L’arrivée à la Walter Peak Station est rude : nous passons d’une route déserte avec comme seule compagnie les paysages majestueux à un groupe de touristes asiatiques qui se marrent comme des baleines devant une vache écossaise et trois moutons… Ambiance un peu irréelle après ces deux jours. Nous nous incrustons cependant au petit thé et gâteaux de ces touristes (avec la bénédiction d’une hôtesse qui nous dit « Vous n’êtes pas censés mais personne ne dira rien ») et apprécions les pancakes framboise-chantilly à leur juste valeur… Nous avons aussi droit à une démonstration de tonte de mouton et de chien de berger avant que le ferry n’arrive.

La traversée en ferry est chouette, toujours les sommets enneigés alentours, le petit côté sympa de la vapeur…

Nous retrouvons Jean comme prévu. Nous tentons un premier holiday park mais à 110$ la nuit en tente pour trois, nous changeons d’endroit (ils sont fous ou quoi ?!). 75$ nous semble presque acceptable en comparaison… Par contre, Jean nous explique qu’il a passé deux jours pourris à Queenstown tellement l’ambiance y est mauvaise et les gens désagréables. Cela se confirme : à peine arrivés au camping et un mec nous braille dessus pour une raison assez obscure. Nous sortons en ville chercher un endroit où manger et on sent que tout le monde tire la tronche, qu’on nous prend pour des ploucs parce qu’on n’est pas habillés pour sortir en boîte. Heureusement, nous trouvons un petit resto italien (Bella Cucina) où le service est excellent. Ça nous remonte un peu le moral.

5 Comments

on “Le FMON, ça peut être beau !
5 Comments on “Le FMON, ça peut être beau !
    • Ouaip, j’ai pas précisé « spéciale kassedédi », désolée, mais l’esprit était là.

      De toute façon, à partir du moment où j’ai parlé de petites putasses dans un de mes articles, toute censure devient superflue et j’ai accepté de recevoir toute la lie des recherches google.
      Pour Queenstown, c’est tout de même dommage que la ville dans son ensemble, et ses occupants avec, soit si détestable parce que ce qu’il y a aux alentours est super chouette !

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