The « world famous » sausages

Samedi 22 décembre 2012
Curio Bay – Fortrose / 45 km – moyenne : 15,95 km/h – vitesse max : 46,26 km/h

Ce matin, pas de réveil programmé. Nous nous levons vers 8h30 après une bonne nuit. Nous sommes en train de petit-déjeuner tranquillement quand « BOUM ! » Une détonation. Mon pneu arrière vient d’exploser, sans raison particulière, juste pour fêter un beau matin ensoleillé j’imagine. Je vérifie l’intérieur du pneu (rien) et change la chambre à air. Je suis en train de la regonfler quand « BOUM ! » de nouveau. Comme j’étais penchée dessus, l’explosion me donne des sifflements dans les oreilles. Des voisins du camping apparaissent intrigués et inquiétés par le bruit, alors je les rassure, toujours sur fond de sifflement mais je fais comme si de rien n’était (je me sens un peu con il faut dire).

Je n’ai plus de chambre à air de rechange et personne dans le camping n’a de roues en 700. La femme du gérant est cependant à Invercargill. Il appelle donc un magasin de vélo là-bas pour qu’elle passe y chercher deux chambre à air avant de revenir, normalement vers 15h. Nous voici donc à Curio Bay jusque là.

Après déjeuner Nico retourne se baigner avec les dauphins. Il y a trop de soleil pour que j’ose y aller avec mes allergies qui battent leur plein. Je reste couverte, au bord de l’eau, mais je les vois bien jouer dans les vagues.

En attendant mes chambres à air, je m’installe à l’accueil du camping avec mon bouquin. Nico vient m’avertir que ma dernière chambre arrière, sur la roue avant, vient d’exploser elle aussi. Espérons qu’aucune des deux nouvelles ne subira le même sort sinon ce sera retour à la case départ…

Finalement, la femme du gérant n’arrive que vers 17h. Le temps d’installer ça, de remettre mes roues et terminer de ranger nos affaires et nous quittons finalement Curio Bay à 18h passées, sans espoir d’atteindre l’étape que nous avions prévue (Lignite Pit, à 62km de là) d’ici la nuit. Nous roulons tout de même jusqu’à 21h, en fait jusqu’à ce que nous arrivions au premier endroit trouvé où il est autorisé de camper. Il s’agit d’un simple terrain en bord de rivière à Fortrose, pas désagréable. Mais nous sommes crevés et après un petit grignotage nous allons nous coucher sans traîner.

 

Dimanche 23 décembre 2012
Fortrose – Riverton / 94 km – moyenne : 14,87 km/h – vitesse max : 39,32 km/h

Aujourd’hui c’est une grosse journée qui nous attend. Réveil à 7h et départ à 8h, direction Invercargill dans un premier temps, à environ 45km de là. Nous n’avons pas pu de faire de ravitaillement en eau puisque le terrain n’était pas équipé. Le vent n’est pas très fort mais de face et nous arrivons à Invercargill en fin de matinée seulement, épuisés et assoiffés. Nous achetons 1,5L de Sprite au premier dépanneur trouvé et buvons la bouteille sur le champ ! Un peu désaltérés, nous allons jusqu’à un vrai supermarché afin de faire de grosses courses puis nous nous installons à Queens Park pour déjeuner. On peut raisonnablement dire que nous sommes affamés puisque nous nous faisons un repas à 2000 KCal/personne !

Nous profitons ensuite de l’ombre et du cadre sympa pour faire une sieste et bouquiner sur place. Nous ne reprenons la route qu’à 16h30 pour aller jusque Riverton. Nous sommes sur une route assez fréquentée et souffrons du vent de face tout du long : c’est assez pénible et nous n’arrivons enfin qu’après 19h30. Nous aurons passé aujourd’hui plus de 6h les fesses sur la selle. La douche est extrêmement bienvenue et le repas léger…

 

Lundi 24 décembre 2012
Riverton – Tuatapere / 49 km – moyenne : 17,03 km/h – vitesse max : 48,64 km/h

Le réveil est difficile et nous ne partons du camping qu’à 9h45 alors que le soleil tape déjà plutôt fort. Sur la route, nous commençons à apercevoir au loin les montagnes du Fjordland, qui ne font plus que se rapprocher.

Vers 11h30, nous nous faisons une pause sur une plage indiquée par un « Gemstones on the beach » sur mon atlas routier. Nous n’y trouvons pas de pierres précieuses mais une petite falaise qui offre de l’ombre bienvenue alors nous y restons une grosse heure, en grignotant un peu.

Puis, nous repartons. Dès que nous quittons la route qui longe la côté pour celle qui remonte vers le Nord, nous voici, alleluia ! avec le vent dans le dos pour la grosse dizaine de kilomètres qu’il nous reste à parcourir sur une route toute plate. Nous arrivons à Tuatapere vers 14h, un peu avant Jean, que nous retrouvons au motel qu’il a réservé pour nous.

Nous prenons des douches et nous mettons en quête d’un endroit où manger un morceau. Après une longue recherche à pieds infructueuse (Tuatapere n’a rien d’une ville très vivante, les quelques bouibouis aperçus ne sont pas très engageants), nous nous décidons pour un Fish’n’Chips dans un chouette bar/resto. La serveuse est française et nous éclaire sur l’un des mystères qui nous tient en haleine depuis plusieurs jours : pourquoi Tuatapere se revendique comme la capitale néo-zélandaise de la saucisse et pourquoi la plupart des dépliants des centre d’information parlent de la « world famous » sausage locale (les guillemets sont dans le texte, comme pour introduire un peu d’ironie dans l’expression ?) ?

Visiblement, il y a une dizaine d’années, le boucher local a gagné un concours (national ? international ?) de saucisses, faisant la fierté des gens du coin et attirant, peut-être, quelques touristes les premiers temps. Sauf que, depuis, le fameux boucher est parti mais que le titre et la légende restent. Voici donc notre curiosité satisfaite. Et le Fish’n’Chips est plutôt bon.

Avec Jean, qui arrivait du Nord, nous prenons ensuite la voiture pour retourner à l’autre bout de la plage où nous nous sommes arrêtés avant midi, à Monkey Island, pour profiter du soleil couchant. Hector nous montre un aileron dans les vagues pas trop loin alors Nico tente une baignade mais Hector ne reparaît plus. Nous finissons par rentrer au Motel et nous faire une bonne bouffe de réveillon un peu tardive.

4 Comments

on “The « world famous » sausages
4 Comments on “The « world famous » sausages
  1. Putain mais Riverton quoi… J’ai bossé là-bas, c’est un FMON (fucking middle of nowhere).

    Par contre, Queenspark, très grand et très joli.

    Et finalement, tes chambres à air, elles avaient quoi ?

    • Ben Riverton c’était pas trop moche, c’est dans un coin qui a l’air plutôt joli. Mais bon, on n’y est restés qu’une seule nuit et notre étape suivante c’était Tuatapere, donc en comparaison…

      Queenspark : super joli en effet. Et des toilettes publiques complètement automatisées, avec petite musique et tout : la grande classe !

      Pour les chambres à air, enfin : sans doute un problème de taille par rapport au pneu mais on ne saura jamais vraiment pourquoi…

    • Pas certaine mais probablement une erreur dans le choix de taille. Par contre pourquoi elles ont toutes décidé d’exploser à ce moment là ? J’avais regonflé la veille au matin, c’est peut-être ça…

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