by
on
under
tagged
Permalink

Comment devenir modèle photo en Chine

Samedi matin, je trouve le réveil pas si difficile que ça. Après le petit déjeuner (riz cantonais, brioches au porc, etc.), j’accompagne Nico au centre de conférence, à une petite demi-heure de notre hôtel. Comme la veille, il fait gris ensoleillé : une météo où on ne sait pas s’il va pleuvoir où si c’est juste un gros nuage de pollution. Il fait en tout cas chaud.

Après avoir laissé Nico, je prends la direction du marché aux puces de Panjiyuan (潘家园旧货市场) qui bat paraît-il son plein le weekend. En effet, il y a foule et c’est immense. Quelques européens semblent comme moi s’être perdus dans les allées mais c’est avant tout des chinois qui sont là, notamment à palper les pierres et les perles d’un air très expert.

Dans la section papier, les souvenirs de Mao sont en tête de gondole : affiches, petit livre rouge, etc. sont bien présents.

Après deux heures de flanerie je finis par quitter le marcher pour me diriger à pied vers le Temple du Ciel (天坛) l’un des « must do » pékinois. Ça sent d’ailleurs tout de suite plus le site touristique. Les groupes de chinois avec parapluies/ombrelles se pressent pour entrer.

Si l’ensemble des temples est impressionnant, je trouve ça moins charmant que les visites de la veille, sans doute parce qu’avec ce plafond blanc lumineux et la chaleur, j’apprécierai bien l’ombre fraîche des arbres. Ceci dit, les détails des peintures et des sculptures sont toujours super chouettes.

Dans le parc qui entoure les temples, de nombreuses personnes âgées jouent aux cartes ou à d’autres jeux de société que je ne connais pas. Je tombe également sur un choeur. Un chef et un accordéoniste entraînent toute une troupe de personnes âgées qui chantent à deux voix, celle des hommes et celle des femme. Visiblement, les chansons doivent être connues puisque d’autres gens s’arrêtent pour se joindre au choeur. C’est plutôt sympa.

Ça a beau être sympa, j’ai la dalle. Je quitte donc le parc et me dirige vers le « marché aux perles » Hongqiao Shichang (北京红桥市场). Là, avant de découvrir ce haut lieu de la consommation pour touristes et chinois aisés, je me trouve un fast food avec une carte en anglais. Les brioches au porc sont correctes, les boulettes de pommes de terre ont leur sauce bien trop sucrée et je suis plutôt agréablement surprise par le jus de prune.

Je peux ensuite plus sereinement faire un tour dans le marché et profiter de la vue depuis la terrasse de l’immeuble, sur le temple que je vient de quitter.

A deux pas de là se trouve le magasin d’état Yuanlong Silk Factory. Au rez de chaussée, une petit exposition d’entrée libre présente l’histoire et les techniques de fabrication de la soie. Des vers et des cocons sont présentés, les techniques de filage avec démonstration et, bien entendu, les produits de la soie y sont aussi vendus.

L’après-midi bien avancée, je décide de remonter vers le centre-ville à pieds, en traversant des hutongs bien plus résidentiels et moins commerciaux que ceux vus la veille. Une partie est un peu délabrée, certains sont en pleine reconstruction, à l’identique avec les mêmes briques grises. Finalement, je commence à en avoir plein les pattes et je prends donc le métro à Qianmen pour retrouver Nico. Il se met à pleuvoir des cordes et nous nous décidons finalement pour un resto qui a l’air sympa. Nous commandons plein de bons petits plats (que nous n’arriverons pas à terminer) en prenant bien soin cette fois-ci de ne pas prendre trop de choses épicées.

Le dimanche matin, le réveil est difficile. Je laisse Nico partir pour sa conf’ tout seul et prend mon temps. J’ai rendez-vous à 11h30 à Yonghegong avec l’un de mes cousins qui habite Pékin depuis 4 ans. Après un petit tour dans les hutongs, nous allons au restaurant où il a réservé pour nous, sans garantie pour autant d’avoir une table. Il s’agit visiblement d’un lieu très prisé qui en général refuse les réservations le midi (en plus un weekend) et il y a du monde devant qui patiente. En insistant un peu, nous sommes presque étonnés de réussir à entrer rapidement dans la place : Jin Ding Xuan (北京金鼎轩酒楼). Ils sont réputés pour leurs raviolis, je laisse donc le cousin commander un assortiment. L’ambiance est très cantine et ça fourmille de tout côté mais la nourriture est bonne et pas très chère. Un bon plan (pour ceux qui arrivent à entrer) donc.

Après déjeuner nous prenons le métro pour aller au parc Jingshan (景山公园). Il est visiblement très populaire et de nombreux groupes dansent, dont les musiques se mélangent parfois de façon un peu cacophonique.

Il fait chaud et l’ombre des arbres est bien agréable. Mais le principal attrait touristique du parc est son temple situé sur une colline qui domine la ville. De là-haut, on a une vue circulaire sur tout Pékin et, en particulier, la cité interdite toute proche.

Au sommet, j’ai droit à ma première demande de photo. Une famille qui veut se prendre en photo s’adresse à nous. Nous croyons dans un premier temps qu’ils veulent que nous nous poussions pour leur cadrage. En fait non, ils voudraient bien qu’on se place mieux pour, justement, être dans le cadre avec le reste de la famille. Voilà, je fais mon entrée dans les albums photos de touristes chinois…

Nous quittons le parc et contournons la citée interdite jusqu’à la place Tian’anmen où je laisse le cousin rentrer chez lui pour bosser.

Ma carrière étant lancée, j’ai droit à quelques autres demandes de photo. Je fais visiblement la joie de certains à peu de frais. Après un petit tour de la grande place, je continue vers le Sud et Qianmen.

Je passe un bout de temps à me balader dans les petits hutongs, puis dans une zone un peu plus moderne et piétonne. Je termine ma journée par une crème glacée au matcha (tout le monde en prend, je me calque sur les habitudes locales) avant de rentrer à l’hôtel à la nuit tombée.

One Comment

on “Comment devenir modèle photo en Chine
One Comment on “Comment devenir modèle photo en Chine
  1. En même temps, tu es tellement photogénique, c’est pas surprenant :).

    L’effet « blonde aux yeux clairs », peut-être… Je me souviens quand je suis allé pour la première fois au Vietnam, à 7 ans, j’avais les cheveux assez clairs, et en sortant de la maison, il n’était pas rare de causer un attroupement de voisins venus voir « le p’tit viet aux cheveux clairs » :D.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.