Montréal, deux ans après

Août 2008. Difficile de décider si c’était hier ou il y a très longtemps. En tout cas, à la sortie du train, c’est le sourire aux lèvres que j’ai décidé de flâner dans les rues du centre-ville plutôt que de m’engouffrer directement dans le métro. Pas besoin de plan : je me repère toujours dans les rues familières du centre-ville. Sentiment mitigé de se sentir de retour dans un chez soi ou alors juste en visite dans une page du passé qui est tournée. Les travaux sur la rue Sainte-Catherine sont bien avancés pour le projet de quartier des spectacles qui venait d’être lancé. L’accent est le même qu’à l’habitude. L’immeuble où j’ai travaillé plusieurs mois est identique, le sex-shop juste en bas toujours en place, à côté du traiteur japonais (c’était traître à l’époque d’aller acheter ses sushis à l’heure du déjeuner quand on n’était pas tout à fait réveillé : je me suis une ou deux fois trompée de porte). Bien que plutôt déserts, les couloirs de l’UQAM ont également toujours leur décor de briquettes un peu obsolète.

J’ai tout de même fini par prendre le métro histoire de ne pas arriver à pas d’heure chez les copains qui m’hébergeaient. Et les quatre jours sont passés vite : un déjeuner par ci, un BBQ par là, un petit pèlerinage de rigueur au sommet du Mont Royal, une virée chez MEC, des balades en ville…

Finalement, je crois que la page est tournée : même si j’apprécie l’ambiance et le cadre, je ne suis plus vraiment à ma place à Montréal. Du coup, c’est avec encore plus de plaisir que je pars dix jours pour un road trip dans l’est. Le programme est alléchant puisque nous visons Cap Breton et l’île du Prince Edouard. Le nous, c’est moi-même et une pvtiste rencontrée pour la première fois mercredi. Il y a un côté chouette à partir un peu à l’aventure comme ça et je ne doute pas qu’on apprécie toutes les deux le voyage.