Vendredi 4 janvier 2013
Queenstown – Wanaka / 79 km – moyenne : 15,70 km/h – vitesse max : 61,67 km/h
Le réveil est difficile, les paupières gonflées. Nous petit-déjeunons avec Jean avant de lui dire au revoir pour de bon puisqu’il retourne tranquillement en voiture vers Wellington tandis que nous continuons le voyage à vélo. Nous mettons un petit coup de graisse à nos chaînes et c’est parti vers 9h20.
La sortie de Queenstown est un peu pénible : même s’il y a une bande cyclable, il y a beaucoup de traffic et ça monte et ça descend pas mal. Heureusement, le ciel est un peu couvert et il ne fait donc pas trop chaud. Après une petite vingtaine de kilomètres sur la Highway 6, nous arrivons à notre bifurcation et je réalise ce que que j’avais un peu compris au vu du profil altimétrique de la journée : on a un col à passer.
Quand il faut y aller, faut y aller… Nous attaquons donc nos 270 mètres de montée en lacets. J’en chie, je suis obligée de m’arrêter deux ou trois fois dans la montée mais j’y arrive. Nous profitons de l’aire de point de vue pour grignoter des barres et repartons.
Les cinq kilomètres suivants se font entre faux plat et petite montée (120 mètres d’altitude de gagnés) avant que ne commence la deuxième grosse difficulté. Ce ne sont plus des lacets, mais ça monte. Un peu plus de 300 mètres en 3km. Je galère bien comme il faut. Je dois m’arrêter souvent et pousser un peu (beaucoup) le vélo. Nico, bien que galérant également, réussi à tracer sa route.
Finalement, arrivée à une aire avec point de vue que j’avais crue de loin être le col, je m’arrête épuisée et un peu désespérée. Après une dizaine de minutes où je me remets tranquillement, je vois Nico descendre à vélo sans sacoches. Il prends les miennes et nous repartons. Tout ça me laisse penser que je n’ai absolument aucune envie de passer Arthur Pass en pédalant, lorsque nous quitterons la West Coast.
Nous mangeons au col et un autre cycliste arrive, un ontarien qui va dans le même sens que nous. Nous partageons nos victuailles et discutons un peu. Visiblement les étapes qu’il a prévues sont à peu près les mêmes que les nôtres.
Nous entamons la descente ensemble mais elle s’avère très décevante : nous avons le vent de face et, même si je fais mon premier excès de vitesse (55km/h dans un virage limité à 45km/h), ce n’est pas la récompense espérée et nous n’allons pas très vite.
En plus, la descente se termine et nous terminons l’étape sur du plat. Après plusieurs kilomètres en relais, nous larguons le canadien en avançant plus vite. A Wanaka, l’ambiance est nettement plus détendue, familiale qu’à Queenstown et c’est bien agréable. Le centre d’information nous indique un camping sympa un peu en dehors de la ville où nous nous rendons par le sentier qui longe le lac. Nous prenons un emplacement bien mérité, deux glaces et 1,5 litres de Sprite. Installation, douche, lessive et gros dîner de pâtes : une bonne grosse journée !
Samedi 5 janvier 2013
Wanaka – Cameron Flat / 73 km – moyenne : 15,20 km/h – vitesse max : 68,73 km/h
Réveil à 7h, lever après 7h30, avec flemme. Il fait beau, nous remballons, petit-déjeunons tranquillement et sommes sur le départ à 9h15. Nous suivons de nouveau le sentier de bord de lac puis rivière même si nous devons le quitter pour retrouver la route : avec les pluies autour du nouvel an, comme tous les lacs que nous avons pu voir, le niveau à monté de plusieurs dizaines de centimètres et le sentier est coupé par l’eau. Nous retrouvons la route 6 de nouveau et c’est parti !
Ça monte et ça descend pas mal (pour changer…) et il fait déjà super chaud. Nous longeons le lac Hawea où nous avons encore de belles côtes. Nous rencontrons trois néozélandaise dans la cinquantaine, qui prennent leur temps à vélo et discutons un peu avec elles à une aire d’arrêt.
Puis, la route rejoint de nouveau le lac Wanaka près duquel nous déjeunons.
Arrivés au bout du lac, le vent se lève, forcément de face sinon ce ne serait pas drôle et ça devient un peu pénible. Nous décidons quand même de pousser plus loin qu’initialement prévu, jusqu’à un camping du DOC que nous imaginons plus sympa que le holiday park de Makarora. On souffre un peu mais on arrive à avaler ces dix kilomètres supplémentaires. Le camping est quasiment désert et la vue sur la vallée et le Mont Brewster y est magnifique.
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Un suisse allemand arrive de Haast à vélo et discute avec nous, un peu laborieusement vu son niveau d’anglais. Il finit par repartir pour rejoindre Makarora et nous ne sommes pas mécontents (il faut nous comprendre, la conversation était vraiment laborieuse aussi…). Pour dîner, nous nous faisons comme d’habitude nos pâtes au thon et passons une soirée tranquille, les quelques occupants du camping étant chacun dans leur coin.
Dimanche 6 janvier 2013
Cameron Flat – Lake Paringa / 122 km – moyenne : 17,68 km/h – vitesse max : 62,28 km/h
Réveillés à 7h, nous partons à 8h : c’est un record. Il faut surtout y voir l’œuvre des petites putasses : elles sont épuisantes et nous prenons notre petit déjeunons en marchant en long, en large et en travers pour leur échapper en les empêchant de se poser et nous bouffer. L’avantage de partir si tôt c’est que la vallée est encore à l’ombre quand nous partons, même si le ciel est au grand bleu. En une heure, nous atteignons le col de Haast. Parce que, encore une fois, ce ne serait pas drôle sans un peu de souffrance, je suis obligée de pousser mon vélo dans la dernière montée.
Par contre, aujourd’hui la récompense est au rendez-vous ! La descente est géniale et nous filons comme des flèches. A midi et demi nous sommes à Haast, en ayant très peu pédalé. Nos compteurs affichent plus de 18km/h de moyenne pour cette matinée de 70km.
Nous faisons quelques courses à l’épicerie locale (en rade de pain, hélas) et déjeunons juste devant, sur une table à l’ombre. Nous allons ensuite voir le centre d’information qui se trouve plus loin et passons devant le holiday park où il est prévu que nous dormions. Ce dernier a l’air sans aucun intérêt. Au centre d’info, on nous dit que le prochain camping est celui de Lake Paringa, où nous avions prévu de nous arrêter le lendemain, à 51km de là. Après avoir réfléchit un peu, nous décidons de repartir et à 14h30 nous sommes de nouveau sur la route. Nous longeons la mer et les 15 à 20 premiers kilomètres se font sans soucis, avec la brise dans le dos et sur du plat.
Ensuite, même si nous longeons globalement la mer, il y a quelques sacrés montées dans lesquelles je dois parfois m’arrêter pour reprendre mon souffle et les descentes qui vont avec. Les dix derniers kilomètres sont en pente douce et nous arrivons donc au camping vers 18h15.
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La première chose que nous faisons, après avoir payé et étalé la tente pour qu’elle sèche, c’est d’aller se baigner dans le lac ! L’eau est fraîche mais après 122km ça fait un bien fou !
Pour dîner, on ne change pas une équipe qui gagne et l’alliance des coquillettes et du thon tomate-basilic termine de nous réconforter.