Hier soir, j’ai enfin testé une coutume locale, dont je me faisait jusque là une idée fausse. Il s’agit de la sortie à la cabane à sucre.
D’abord, la manière dont je m’imaginais la cabane à sucre :
Au milieu d’une érablière, une petite cabane de rondins. On peut venir se promener en famille pour voir comment est récolté le sirop d’érable et pour déguster des spécialités au sirop d’érable, particulièrement de la tire sur neige (du sirop épais étalé sur de la neige, ce qui le fait figer, et qu’on ramasse ensuite à l’aide d’un bâton pour le consommer un peu comme une sucette : pas mauvais mais très écœurant). On peut voir comment est récolté l’eau de l’érable, avec des seaux en métal sous chaque tronc d’arbre entaillé, puis comment elle est évaporée, à l’ancienne sur du feu de bois. Du coup, à part pour la promenade et le côté un peu touristique du fonctionnement de l’érablière, je n’avais jamais vraiment compris l’intérêt d’une sortie à la cabane à sucre. D’une part les érables sont plus jolis à l’automne que complètement nus à la fin de l’hiver, et d’autre part, la tire sur neige peut tout aussi bien se déguster au marché Jean-Talon ou au métro Mont-Royal (entre autres).
Maintenant, la vraie cabane à sucre telle que je l’ai découverte hier soir :
Grosse sortie organisée pour un peu plus de 200 étudiants de l’université de Montréal, départ sur le coup de 17h30 dans des bus scolaires. Une heure plus tard, arrivée à la cabane à sucre Oswald, dans Lanaudière. Alors certes l’endroit est bien dans une érablière mais, premier choc, l’eau de l’érable n’est pas vraiment récoltée comme je l’imaginais. En effet, au lieu d’entailles dans l’écorce, de gouttières et de seaux en métal, l’ensemble de l’érablière constitue un réseau de petits tuyaux en plastique bleu. Chaque érable est « branché » à un ou deux tuyaux, qui rejoignent des tuyaux plus gros et ainsi de suite.
J’imagine que, bien que moins romantique que l’idée que j’en avais, c’est nettement plus pratique et efficace.
La cabane en elle-même peut accueillir environ 250 personnes à manger. Le menu typique est constitué de divers produits issus de la combinaison entre du porc, des fèves, des œufs, et différentes matières grasses et bien entendu, du sirop d’érable à volonté pour napper les différents plats. Bien que pas très raffiné, l’ensemble se laisse bien manger. Le souper terminé, nous avons eu droit à notre tire sur neige (conforme à ce que je connaissais, elle), et à un « party ». Bien évidemment, en découvrant la cabane à sucre avec une bande d’étudiants, cette partie là de la soirée était inévitable. Nous avons finalement pris le chemin du retour vers 22h30, avec le premier bus qui rentrait à Montréal. La sortie était très sympa, mais j’ai perdu une grande partie de mes illusion sur ces fameuses cabanes à sucre.
Pourtant, une collègue me dit aujourd’hui qu’on peut encore trouver quelques cabanes à sucre qui récoltent la sève de l’érable de façon traditionnelle. Mais la même collègue semble cependant peu portée sur le repas traditionnel de cabane qui, j’en déduis, doit être du même acabit un peu partout. Mais qui résisterai à une bonne petite crêpe-beignet arrosée de sirop ?
Pour conclure, je ne regrette pas la sortie, même si je ne suis pas certaine de vouloir la renouveler trop souvent.
Intéressent,
moi j’avais était à une cabane aux Laurentide à même pas 1h de Montréal.
Le côté authentique n’était pas très réussie comparé à celle présenter.
Cependant j’en retient de bon souvenir, le soucis est surtout le temps de dégustation car tout est compté ce qui n’est pas très agréable.
En tous les cas,
merci pour cette découverte !
D’alleurs j’ai crée un album photo
a ce sujet, si sa intéresse :
http://picasaweb.google.com/Pepper8…
QB122.