Me voici bien arrivée, mais également bien fatiguée. Pour autant je ne regrette pas le voyage, ni le mode de transport choisi (quoiqu’au retour, je tenterais bien le train).
Dès Ottawa, j’ai trouvé des personnes avec qui discuter :
– Olivier, étudiant en tourisme d’aventure, et qui vient au Yukon pour prendre un cours d’un mois sur le terrain au parc national de Kluane
– Evelyne, qui va passer l’été chez son Oncle à Victoria en Colombie-Britannique, pour perfectionner son anglais
– Sébastien, qui passe ses été à cueillir et vendre des girolles dans les îles de la Colombie-Britannique et qui, cette année, après avoir fait les cerises dans la vallée de l’Okanagan, tentera sa chance aux îles de la Reine Charlotte.
– Moi, à qui quand on demande ce que je vais faire à Whitehorse répond « Je ne sais pas ».
– Adam, qui vit à Thunder Bay en Ontario et qui va suivre le même cours de tourisme d’aventure qu’Olivier le québécois
– un jeune étudiant de Trois-Rivières qui, n’ayant jamais vraiment quitté sa ville natale, a décidé d’aller passer l’été à Banff, dans les rocheuses
– trois fille au CEGEP qui vont cueillir les cerises dans la vallée de l’Okanagan, comme le font chaque année des centaines de jeunes québécois (l’été ils représentent les trois-quarts des ouvriers agricoles de la vallée)
– un couple qui va faire du snow à Whistler
etc…
Du coup, le temps a passé plutôt vite et de façon sympa. J’ai à peine avancé ma bible, beaucoup discuté, peu dormi, écouté un peu de musique, beaucoup admiré les paysages.
De très chouettes paysages d’ailleurs.
En Ontario, des lacs à profusion dans les bois, avec de temps à autre un orignal et très souvent des huttes de castors. Et j’avoue que l’Ontario a été, contrairement à ce à quoi je m’attendais, la province la plus longue à traverser.
Ensuite, au Manitoba, Saskatchewan et Alberta : les prairies. Là encore, je ne m’attendais pas à ce que j’ai eu. On m’avait décrit la Saskatchewan comme sans intérêt à traverser, et en fait c’était plutôt joli : très vallonné et très vert. Et on a pu y apercevoir pas mal d’antilopes d’Amérique ainsi que quelques renards et coyotes.
Enfin, la Colombie Britannique, le plus beau, avec en particulier quelques heures à traverser le nord des rocheuses et de nombreux animaux sur le bord de la route : bisons, chèvres de montagne, ours noir, rennes, orignaux, etc.
Et me voilà donc depuis ce matin 4h30 à Whitehorse. La ville n’est pas si moche que je me l’étais imaginée, et les environs ont l’air vraiment beaux. Je n’ai pour l’instant été faire qu’un tour en centre ville (je suis crevée), mais je pense bien dans les jours à venir aller voir un peu plus loin. En attendant, il me suffit de faire environ 200 mètres à partir de mon auberge pour être au bord de la Yukon River, et ça en jette !