Au réveil ce matin, une brume épaisse échappée du lac empêche de voir à plus de 5 mètres. Du coup, nous jouons les flemmards et finissons par sortir de la tente lorsqu’un large soleil finit par la dissiper. A 9h30, nous voici repartis sur le sentier. Nous arrivons assez rapidement à notre premier gué de la randonnée. Le courant est un peu fort, mais l’eau n’est pas haute et, le beau temps aidant, il est presque agréable de se rafraîchir les pieds. Petit à petit, le paysage se fait plus aride et nous voici dans un champ de lave. Cela forme une large plaine de sable et de cailloux aux couleurs sombres, une ambiance un peu lunaire, avec toutefois des collines parfois très vertes et, au loin, les volcans et leurs glaciers qui semblent immenses.
Nous traversons un deuxième gué, un peu plus profond celui-là. Les bâtons ne sont pas inutiles et, si le froid est d’abord supportable, sur les derniers mètres de la traversée on commence à en avoir mal aux pieds. Encore une fois, on n’ose imaginer combien il doit être fatiguant par mauvais temps de devoir s’arrêter, enlever les chaussures, se tremper dans l’eau gelée, se sécher et remettre les chaussures. Décidément, nous sommes chanceux avec la météo !
Nous arrivons finalement au refuge d’Emstrur, après 4 heures (15km, annoncés 6/7h) de marche sans pause et avec une grosse faim. Nous commençons donc par manger avant de décider de doubler ou non l’étape. Finalement, le coin est sympa, nous discutons avec d’autres randonneurs et posons la tente.
Dans l’après-midi, nous allons faire une balade près d’un impressionnant canyon non loin de là.
Le refuge (et les emplacements de tentes) ont une vue sur le Katla. A quelques mètres sur le sentier, on trouve d’ailleurs un panneau qui présente les risques d’éruption du volcan, et surtout les voies d’évacuation d’une débâcle du glacier qui en serait la conséquence. Nous ne sommes pas sur le chemin des coulées de boue, ouf. Par contre, demain nous passerons par des endroits un peu plus risqués de ce point de vue.