Laugavegurinn, appelé également Laugavegur, est une randonnée d’un peu plus de 50km, sans ravitaillement, et qui court entre Landmannalaugar et Þórsmörk. Elle ne présente pas de difficultés particulières sauf que le ravitaillement est impossible et que la météo peut devenir un très sérieux problème (nous verrons par exemple sur notre chemin une stèle en mémoire d’un japonais mort dans le brouillard à seulement quelques centaines de mètres d’un refuge). Il existe des refuges d’une quarantaine de places, mais pour lesquels la réservation doit se faire assez en avance. Nous comptons de toute façon dormir en tente. Laugavegur se fait habituellement en 4 journées de marche dont les guides (et les panneaux sur place) indiquent qu’elles durent 4 à 7 heures.
Fimmvörðuháls est le col qui se trouve entre Þórsmörk et Skogar (et accessoirement entre L’Eyjafjajökull et le Katla) et, par extension, la randonnée qui court entre ces deux points porte le même nom. Il est donc possible d’enchaîner les deux randonnées et ainsi de se rendre à pieds de Landmannalaugar, dans les terres, jusque Skogar, en bord de mer. C’est d’ailleurs ce que nous prévoyons de faire, en 6 jours.
Mais pour l’heure, nous sommes toujours à Reykjavik, au camping, où nous ne sommes pas les seuls à nous lever de bon matin en ce dimanche afin d’attraper un bus. Au petit déjeuner, nous retrouvons d’autres français qui se rendent également à Landmannalaugar. Mais, plus malins que les autres, nous avons réussi à trouver un bus qui part du camping, pour moins cher et qui arrive là-bas plus tôt. Ceux qui se rendent au terminal principal pour prendre un bus plus cher qui arrivera plus tard sont un peu dégoûtés quand ils s’en rendent compte. Moralité, les recherches sur internet avant le voyage sont utiles et si vous faites le trajet Reykjavik-Landmannalaugar, la compagnie Trex vous prend au camping (ou à l’auberge de jeunesse juste à côté) pour 700 ISK de moins que la compagnie Reykjavik excursions, et en plus vous arrivez plus d’une heure plus tôt.
Nous voici donc dans le bus à 7h45, à rouler sur des routes d’abord goudronnées, puis un peu plus rustiques.
Quelques passage de gués et quelques champs de lave plus tard, nous arrivons vers 11h15 à Landmannalaugar, sorte de camp de base au milieu des montagnes de rhyolite aux couleurs ocres. Il y a beaucoup de monde qui gravite entre le centre d’information, le refuge, le terrain de camping, les sources d’eau chaude et le camion-épicerie hors de prix. Nous pique-niquons là, mais quittons assez rapidement les lieux pour nous engager sur le sentier. Hélas, nous ne sommes pas les seuls en ce dimanche ensoleillé et les premières centaines de mètres relèvent plus de la procession que de la randonnée en terres sauvages.
Heureusement, dès qu’on s’éloigne un petit peu, la foule disparaît et, même si le sentier reste assez fréquenté, on est rassurés que tout ce beau monde ne nous suive pas pour les jours à venir. Le paysage alterne entre montagnes aux couleurs pastels, champs de lave, petits coins d’herbe verte et vapeurs de sources chaudes. Avec le ciel bleu et le soleil qui brille, ça met plutôt bien en condition et c’est assez loin de la météo islandaise typique quelque peu redoutée.
Nous parcourons en 3h30 les 12km/500m+ indiqués comme réalisables en 4/5 heures. Nous installons notre tente vaguement à l’abri d’un muret de pierres et allons passer la fin d’après-midi à discuter avec d’autres randonneurs à la terrasse du refuge de Hrafnitinnusker.