Pyrénées-Orientales en trois mouvements

Premier mouvement tranquillo, au son des vagues et au rythme du balancement du hamac

Pour commencer cette précieuse (puisque rare) semaine de vacances : trois jours à Canet-Plage, en famille, avec au programme principalement manger (une vingtaine de couverts à table tout de même !) et se relaxer.

De temps en temps une petite baignade dans la Méditerranée pour se rafraîchir (mais pas tant que ça avec une eau à 26°C). Et puis, pour la forme, une balade dans les gorges de la Carrança le lundi : au moins il y faisait plus frais que dans la plaine.

Deuxième mouvement vigoroso, suivant le relief pyrénéen

Mardi, départ de Perpignan en bus vers Vernet-les-Bains, lieu de villégiature récurrent de mon enfance. Nous ne nous y arrêtons que pour garnir nos sacs à dos de réserves alimentaires et nous attaquons aussitôt la montée vers le pic de la Pena, sous la chaleur du milieu d’après-midi. Nous apprécions d’avoir chacun nos deux litres d’eau tout en regrettant d’avoir à les porter en plus du matériel de camping.

Une fois sur la crête, direction la tour de Goa, puis le col de Jou, avant d’attaquer de nouveau une petite montée vers le refuge de Mariailles près duquel nous posons la tente vers 20h.

Mercredi, le gros morceau nous attend mais nous sommes un peu fatigués : la chaleur ne nous permet en effet pas de passer d’excellentes nuits. Nous coupons la poire en deux et partons de Mariailles à 7h. Nous faisons une pause petite déjeuner à l’ombre une heure plus tard. Nous ne sommes pas les seuls sur le sentier et faisons un bout de chemin en discutant avec un groupe de parisiens. Ils finissent cependant par nous devancer. Il faut dire qu’eux ne portent que de l’eau et quelques barres de céréales pour la journée. Le soleil monte dans le ciel même si la chaleur n’est pas encore trop forte et nous nous rapprochons sérieusement de notre objectif du jour : le Pic du Canigou. La montée la plus difficile reste encore à grimper cependant et nous marchons maintenant en plein soleil. Les dernières dizaines de mètres avant le pic sont particulièrement raides. La « cheminée sud » de toute fin a d’ailleurs raison de quelques randonneurs sujets au vertige qui abandonnent la partie. Nous surmontons l’obstacle et, peu après midi, nous voici au sommet, assez satisfaits de nous-mêmes il faut dire.

La journée n’est pas pour autant terminée et nous entamons la redescente le long de la crête nord. Dans l’après-midi nous nous arrêtons au refuge de Bonne-Aigue où nous comptons passer la nuit. En début de soirée, un père et son fils ado, qui suivent le GR10, se joignent à nous.

Jeudi matin, nous quittons le refuge tranquillement pour continuer la descente à travers bois. Nous décidons de nous diriger vers Corneilla-de-Conflent et son camping où nous arrivons pour déjeuner.

Troisième mouvement andante, ralenti comme un touriste en pays chaud

Pas fâchés de nous reposer, nous adoptons l’attitude de bons touristes en optant jeudi après-midi et vendredi, pour la visite de Villefranche-de-Conflent. diabolo anis en terrasse, petit tour des boutiques de poterie et artisanats variés, visite de la grotte des Grandes Canalettes, tour des remparts, re diabolo, cornet de glace…

Samedi, c’est l’heure du retour, ayant l’impression d’avoir bien occupé notre petite semaine de vacances. Entre notre bus de midi et la navette pour l’aéroport, nous avons juste le temps de déjeuner dans un très bon restaurant à Perpignan, le double Y, pas donné mais qui nous permet de clore en beauté ces quelques jours en Pyrénées-Orientales.