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Pékin à l’improviste

Alors que je revenais à peine de République Tchèque, une nouvelle opportunité s’est présentée. Bénéficier pendant une semaine de la chambre d’hôtel de Nico à Pékin. L’accompagner en conférence ne m’avait jamais tenté, mais là, Pékin… allez, bingo ! Le billet d’avion n’est pas donné mais les autres frais seraient réduits à peau de chagrin alors on a décidé que ça valait le coup. Je me suis acheté deux petits guides : le Lonely Planet « Pékin en quelques jours » et le Cartoville et c’était parti.

10 heures de vol, de nuit. L’arrivée le vendredi matin au dessus de la Mongolie puis de la Chine valait le coup d’oeil. Choisir un siège près du hublot était une bonne idée.

A l’approche de Pékin, la brume entre les montagnes donne le ton. On croit retrouver les panneaux à l’encre de Chine à l’ambiance tellement évocatrice.

Au dessus des banlieues de la capitale par contre, c’est un peu moins romantique. Difficile de dire si la brume est due aux conditions météorologiques ou à la pollution. Les axes routiers perpendiculaires s’enchaînent et les immeubles type cages à lapins se font de plus en plus nombreux.

A l’atterrissage, nous sommes crevés. Nous prenons un taxi (pourtant officiel) sans négocier le prix et nous faisons donc avoir dans les grandes largeurs. Nous découvrons en plus le style de conduite local : le code de la route n’est qu’indicatif, la bande d’arrêt d’urgence une voie de circulation comme les autres et le culot la meilleure arme de l’automobiliste. Nous arrivons cependant sains et sauf à notre hôtel et, une demi-heure plus tard, nous décidons de nous faire une « grasse matinée » pour faire mine de compléter notre nuit.

A midi, il est cependant temps d’aller profiter un peu. La conf’ de Nico ne commence que demain, c’est un peu sa seule journée possiblement dédiée au tourisme. Nous prenons donc le chemin vers le métro. L’achat d’une carte rechargeable pour moi au guichet est un peu laborieuse. Finalement, une chinoise qui parle anglais nous sauve la mise de façon très gentille et nous pouvons nous engouffrer dans le très moderne réseau souterrain. Nous commençons, à la station Yonghehong, par trouver un endroit où manger, un café recommandé dans l’un de nos guides. La place est très européenne mais ça fait bien l’affaire pour calmer notre faim. Nous sommes maintenant d’attaque pour du vrai tourisme. Ce sera donc le temple Yonghe (雍和宫), grande lamasserie boudhiste tibétaine, classé dans les incontournables à visiter.

Il fait un temps superbe et le voile atmosphérique du matin a disparu. Nous apprécions les espaces ombragés et l’ambiance très dépaysante.

Le nombre de visiteurs est raisonnable, nous ne sommes pas submergés par la foule. La plupart des gens profitent de l’encens offert pour prier devant chacun des temples en allumant trois brins à chaque fois. Cela nous donne l’impression d’être parmi les seuls touristes.

La ville paraît loin mais se rappelle parfois à notre souvenir à travers la vision de quelques immeubles au delà de l’enceinte.

Nous quittons finalement les lieux pour nous balader dans les hutongs (petites rues traditionnelles) environnants. Puisque nous passons devant, nous entrons dans le temple de Confucius. Plus petit mais surtout encore moins fréquenté que le précédent, il est tout aussi sympathique.

Nous continuons ensuite notre ballade et terminons en fin d’après-midi en nous retrouvant au lac Qianhai (前海), lieu de promenade et de sortie des pékinois, avec ses nombreux bar et restaurants.

L’heure du dîner approchant, nous finissons par trouver un restaurant qui, à défaut d’une carte en anglais, possède une carte avec photos. Je veux une soupe aux raviolis. La photo me montre une version douce, toute blanche et qui semble bien fade quand, à côté, la photo de la version épicée bien plus colorée est beaucoup plus attrayante. Comme de bien entendu, je choisi donc cette seconde. Nico prend également un plat en demandant à ce qu’il ne soit que moyennement épicé. Bien lui en prend puisque nous découvrons tous les deux nos plats, très appétissants, certes, mais où tous les petits grains rouges qui flottent nous laissent rapidement sentir que quand ils parlent d’épicé, ici, ils ne rigolent pas.

A force de soin pris à égoutter mes raviolis, je les termine finalement, en réussissant presque à faire bonne figure…

Il est temps de rentrer à l’hôtel nous faire une bonne nuit de récupération.

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