Bon, j’avoue, « montagne » c’est vite dit. C’est comme ça qu’ils qualifient le Mont-Royal ici. En tout cas je me suis fait une petite après-midi tempête de neige bien sympathique.
Départ vers 13h50 de la maison, en ski de fond s’il-vous-plaît. La plupart des trottoirs n’ont pas été vraiment déneigés, du coup ça passe sans problème en ski. Je vais prendre l’avenue du Parc, je la descend un petit moment, jusqu’à ce que le bus passe. Hop ! Je déchausse rapidement et monte dans le bus qui va me déposer au pied du Mont-Royal. Je rechausse, et j’attaque par la face est. Enfin, j’essaie de trouver la piste, puisqu’il est censé y avoir une piste de tracée. Je fini par la trouver, après avoir coupé dans la poudreuse sur quelques centaines de mètres. Je dois dire que je me suis un peu trop couverte : certes il fait environ -15°C, mais un tee-shirt en laine, plus un col-roulé en laine, plus un deuxième col-roulé en synthétique, plus un pull, plus un gilet en coton, plus une veste polaire, plus mon coupe vent, ça fait un peu trop. J’abandonne rapidement le gilet et la polaire. En fait, le plus gênant c’est la poudrerie : le vent qui fait voler la neige partout et qui est assez cinglant sur le visage. J’ai assez rapidement des stalactites aux cils et les joues et les sourcils gelés (au sens où j’y enlève de temps en temps de fines couches de glace)
Toutefois, je ne suis pas la seule à faire ma petite promenade du dimanche : je croise des marcheurs, certains qui font leur footing (déguisés en cosmonautes), ou encore des gens en raquettes ou en ski. Mais on n’est tout de même pas nombreux.
Arrivée au sommet, une petite pause pour admirer la vue s’impose bien évidemment.
La vraie récompense ne sera donc finalement pas le belvédère, mais plutôt la descente (avec une belle gamelle dans la poudreuse à la clé). Arrivée en bas, hop, j’attrape le bus qui m’amène au métro, et je suis de retour à la maison vers 17h20, où je m’octroie un chocolat chaud + brownie bien mérité.
Une chose est sûre, je ne regrette pas l’achat de mes skis. Par contre, je pense que je vais renoncer à aller au boulot en ski demain matin. Même si c’est très rigolo de se promener en ville avec (surtout pour les gens qui vous regardent passer bizarrement quand le feu est vert), il suffit qu’il y ait un ou deux endroits bien déneigés pour que ça devienne galère. Je suis donc très contente d’avoir fait du ski en ville, mais si je dois recommencer, ce ne sera pas le matin pour aller travailler, mais plutôt un moment où j’ai du temps.