Djúpivogur, en 2011, je n’avais même pas idée que ça existait. Forcément, notre séjour ne durait pas plus de 15 jours et nous en avions passé une grosse moitié à randonner. Cela avait limité les stop touristiques le long de la route 1. Cette fois-ci, nous nous sommes arrêté à Djùpi (surnom affectif qui fait très « initié »), charmant petit village installé à l’ouverture d’un fjord. Soyons clair : il ne s’agit pas d’un endroit très touristique. Un hôtel donne sur le petit port et un charmant terrain de camping qui en dépend se trouve sur les hauteurs. A la descente du bus, sous une pluie persistante, une ado qui n’a pas trop suivi les discussions sur le programme du séjour nous demande d’un air très dubitatif « Pourquoi on s’arrête là, déjà ? ». Le décor est planté.
Après avoir installé les tentes sous la pluie, le majeure partie du groupe préfère rester au chaud et au sec à l’abri dans la salle commune du camping. Il faut bien avouer que, dehors, on n’est pas sûr de pouvoir profiter du cadre si le temps se maintient. De temps en temps, le nuage se lève un peu et permet de voir la rive opposée du fjord, mais il faut avoir la foi pour imaginer les montagnes alentours.
Après dîner, histoire de prendre l’air un minimum, nous imposons la veillée prévue initialement : balade en bord de mer. Il ne fait que pleuvioter de façon intermittente, heureusement.
Le lendemain matin, c’est inespéré mais il fait beau ! Nous prenons donc le chemin du port, puis nous longeons le fjord vers l’intérieur. Même si le soleil brille, les montagnes jouent à cache-cache à cause de la brume. Par moment, difficile de croire qu’il y a une rive de l’autre côté du fjord… Nous visitons au passage une exposition d’art contemporain et admirons des sculptures d’oeufs qui agrémentent la jetée.
Nous rentrons pour le déjeuner et rangeons les affaires en ayant même le loisir de les faire sécher. Avant que le bus ne vienne nous cueillir, les plus lestes d’entre nous se font un petit plaisir au point culminant du village d’où la vue s’est complètement dégagée sur 360°.
Après ces 24h passées ici, nous devons déjà repartir, hélas. La route qui suit pendant plusieurs dizaines de kilomètres est tout aussi belle que l’endroit que nous quittons, donnant une furieuse envie de rester dans le coin plus longtemps. Vous l’aurez compris, si je dois revenir en Islande un de ces jours, il est fort probable que je me donne l’occasion de découvrir un peu plus cette côte découpée à la serpe entre mer et montagne qui correspond bien à mes aspirations de nature et de plein air.