Malgré les mésaventures de bus, nous arrivons à Geysir quasiment à l’heure prévue. Alors que tous les autres passagers se précipitent dans le parc de sources chaudes et de geysers, nous cherchons le camping, nous y installons et prenons tranquillement notre dîner en papotant avec notre voisin d’une nuit. Nous nous décidons à aller voir le fameux geyser Strokkur (le seul qui jaillit de façon régulière depuis plusieurs années) une fois le soleil couché. Il n’y a plus grand monde, ce qui est plutôt sympathique. Toutes les 5 à 10 minutes, une bulle se forme et le geyser explose. Nous regardons quelques éruptions puis allons nous coucher.
Le lendemain nous retournons nous promener dans le parc à 9h, avant que le gros de la foule n’arrive. Nous montons un peu en hauteur pour admirer la vue.
Et, bien entendu, nous nous amusons encore à observer Strokkur, à essayer de prévoir lorsqu’il va jaillir, à tenter de prendre en photo la bulle précurseur et le moment où elle explose…
Le centre d’information possède un petit centre d’interprétation sur le volcanisme, sensé être une expérience multimédia. Le prix d’entrée est raisonnable, nous décidons de le visiter. Nous y trouvons tout ce qui peut se faire de pire en muséologie : les panneaux sont parfois usés jusqu’à ce que des lettres soient complètement effacées, ils sont rétroéclairés et certaines lampes sont en panne, quelques écrans diffusent des vidéos sonorisés impressionnantes, mais du coup les sons se mêlent dans un brouhaha désagréable, il y a plein de typos dans la version anglaise (difficile de juger pour la version islandaise) et, pour finir, aucun terme scientifique des phénomène décrits n’est expliqué. On est à Geysir et nulle part n’est expliqué comment fonctionne un geyser ! Enfin bref, nous faisons le tour de l’unique salle un peu atterrés. Au premier, une autre petite expo s’intéresse visiblement au mode de vie traditionnel islandais, avec reconstitution d’un intérieur. Sauf que, comme nous avons pu le constater dans d’autres endroits, dès qu’il s’agit de culture populaire, tout les cartels et explications sont en islandais uniquement. Au moins, les choses sont claires : le touriste est un imbécile qui doit consommer uniquement du volcanisme sensationnel, sans s’encombrer d’explications ou de culture locale. Dépités, nous retournons observer Strokkur parce que, quand même, c’est rigolo.
Après déjeuner, nous reprenons le bus qui va vers Reykjavik. En chemin, un arrêt d’une bonne heure est prévu sur le site de Þingvellir. Il s’agit entre autres de l’endroit où le premier parlement islandais s’est réuni et où a été proclamée l’indépendance islandaise. Le site se situe au point d’écartement des plaques tectoniques américaines et européennes. Ainsi, la plaine est dûe a un éloignement régulier des plaques et à l’affaissement qui en résulte entre les deux.
Pour des raisons historiques et géologiques, le site est inscrit sur la liste du patrimoine mondial. C’est plutôt joli.
Je me souviens quand j’étais au Yellowstone, pour les geysers et autres, les rangers proposaient des visites guidées dans lesquelles ils expliquaient le fonctionnement des geysers et autres sources chaudes, la géologie du coin, etc… 🙂