Ce week end était particulièrement long puisque, d’une part les britanniques ont pour Pâques deux jours fériés (le vendredi et le lundi), et d’autre part, avec des copains, nous avons « pris » notre jeudi. Jeudi matin donc, départ de Cambridge vers 7h30. La météo, conformément aux prévisions était médiocre. Plutôt que de foncer directement vers le Pays de Galles nous avons préféré faire un arrêt à Iron Bridge, un site inscrit sur la liste du patrimoine mondial en 1986 et considéré comme le berceau de la révolution industrielle. Nous nous sommes baladés dans les petites rues aux maisons de briques rouges, dans une ambiance brumeuse. L’entrée des différents musées coûtant les yeux de la tête, nous nous sommes contentés de la visite en extérieur.
Puis, nous avons repris la route vers l’Ouest. Arrivée au Pays de Galles, avec ses inscriptions bilingues.
Nous nous sommes trouvé un camping à la ferme. C’est incroyable de voir le nombre de gens qui ne voient pas d’inconvénient à aller poser leur tente dans un pré complètement spongieux et boueux, avec une ancienne bergerie reconvertie en sanitaires, sans chauffage ni lumière (mais eau chaude tout de même). Toujours est-il que le camping était bien rempli et que nous avons monté nos tentes sous la pluie, avant d’aller au pub du village d’à côté pour dîner.
Vendredi matin, réveil au son des bêlements de brebis et agneaux nouveaux nés, dans une atmosphère toujours humide.
Puisque les prévisions météo indiquaient une matinée couverte et pluvieuse, mais des éclaircies se multipliant à partir de l’après-midi, et n’étant pas certains de l’évolution pour les jours suivants, nous avons décidé de faire l’ascension du Mont Snowdon, le point culminant du parc de Snowdonia, et du Pays de Galles.
A ce stade, je dois préciser que les deux couples m’accompagnant dans cette escapade montagnarde sont des mordus d’escalade. Et donc, comme simplement randonner ce n’était pas assez drôle pour eux, le programme était de faire du scrambling. Le terme n’a pas d’équivalent français à ma connaissance. Il s’agit de randonnée où il est nécessaire d’utiliser les mains : une sorte d’intermédiaire entre randonnée et escalade. Nous voilà donc partis vers 10h du matin, à crapahuter dans les rochers, d’abord sous la bruine, puis la pluie, puis, arrivés assez haut, sous la neige. 1000 mètres de dénivelés prévus sur la journée. C’est à peu près à 500 mètres que je me suis souvenue qu’avec l’âge il m’arrivait maintenant d’être parfois sujette à des crises de vertige… Heureusement, ça n’a duré que le temps d’une petite corniche particulièrement inconfortable et particulièrement au dessus du vide. De toute façon, il était hors de question de faire demi tour, la descente par le chemin que nous avions emprunté étant bien plus périlleuse que la montée. Nous avons donc continué à grimper le long des crêtes, les conditions s’améliorant un peu et nous laissant de temps en temps apercevoir de jolis points de vue.
Au sommet du Mont Snowdon le brouillard bouchait tout et ce n’est qu’en entamant un début de descente que les nuages ont réellement commencé à disparaitre.
Finalement, malgré le froid et, je dois bien l’admettre, quelques passages pas très rassurant, ce fut une très belle balade. Je suis toutefois redescendue avec de sacrées courbatures dans les cuisses.
J’ai par ailleurs été étonnée de l’affluence. Il s’agit d’un type de randonnée sur lequel, en France, on ne verrait que des personnes bien entraînées et bien équipées. Là, il y avait énormément de monde, des enfants, des gens en petites baskets, etc. Il semblerait d’ailleurs que le concept de scrambling soit d’invention britannique.
Incroyable, la force des britanniques.
Je dirait celle des Écossais,
on toujours était une légende.
Vraiment intéressent,
de connaitre ce type de découverte.
Cela doit être une expérience unique !
Merci encore pour ton article,
vraiment très agréable !
QB122.