Même si Noël est très présent ici depuis maintenant deux bons mois, voire plus, les choses vont en s’amplifiant. Hier il y avait une Winter Fair dans une longue rue commerçante et cosmopolite de Cambridge. Avec comme il se doit les petits Craft Market si british où des mamies vendent leur confitures et biscuits maisons, mais également tout plein de vieilleries assez moches ainsi que des petites « œuvres d’art » faites au crochet notamment. Mais l’ambiance est plutôt sympathique malgré tout. Et puis les chorales de Noël ont commencé à apparaître depuis le début de la semaine. Ainsi que les fanfares. Ces dernières seraient charmantes si il n’y en avait pas une d’installée depuis le début du week end à une vingtaine de mètres de mes fenêtres. Impossible donc d’y échapper de la journée.
Par ailleurs, bien qu’il n’y ait à mon grand désespoir pas de neige, j’ai de façon surprenante retrouvé un vieux réflexe montréalais lorsque je me promène. Il fait en effet assez humide et aux alentours de zéro degrés, conditions favorables au développement d’une belle couche de givre sur les trottoirs. Du coup j’ai retrouvé assez vite la démarche « manchot empereur sur la banquise » dont est fait le quotidien hivernal québécois.
A Montréal, une camarades d’université nous avait d’ailleurs fait une remarque amusante une nuit que nous rentrions péniblement sur des trottoirs très glissant. Elle avait souligné que c’était facile pour les filles du sud d’avoir une réputation de filles sexy, jupe et petits talons en toutes circonstances, mais que sur un trottoir montréalais par -15°C, il était impossible de ressembler à autre chose qu’un pingouin/bibendum. Concurrence climatique déloyale selon elle…