Janvier 2012
Je n’y connais pas grand chose en vélo. Le concept me plaît mais jusqu’il y a quelques années, j’en étais restée au fait que m’asseoir plus d’une heure sur une selle mettait mon postérieur et mon entrejambe à trop rude épreuve pour que je conçoive de faire de ce véhicule un moyen de transport longues distances. Je n’ai toujours pas résolu ce problème douloureux, je l’ai, au mieux, réduit par l’usage d’une sur-selle en gel associée au port d’un cuissard rembourré. Enfin bref, assez parlé de mon derrière et parlons plutôt matériel en général.
Je disais donc : je n’y connais pas grand chose en vélo. Mais, voilà un an, j’ai décidé de m’acheter un vélo un peu beau quand même. Je voulais quelque chose de pratique pour aller au boulot, avec une position un peu agressive et pas trop hollandaise, un vélo avec lequel je puisse aussi mettre des sacoches et partir quelques jours en vacances, mais qui soit léger, etc. En fait, je voulais quelque chose de polyvalent. Sur les excellents conseils des vendeurs de chez Ericycles (Saint-Germain-en-Laye), j’ai finalement opté pour un Orbea, modèle Carpe H30, en version équipée d’un porte bagage et de gardes-boue et sur lequel j’ai juste fait ajouter des bar-end au guidon.
Sur mon fier destrier, j’ai parcouru environ 800km en un peu moins d’un an, surtout sur des trajet maison/boulot (13km aller simple) et j’en ai tiré plusieurs conclusions.
- 1) Mon vélo est super chouette et j’ai décidément fait un bon choix.
- 2) Si je veux faire du clyclotourisme et affronter quelques vraies montées en étant chargée, il faut que je le modifie légèrement afin de lui permettre un meilleur développement (en gros, qu’il soit plus facile de pédaler dans les montées, c’est-à-dire qu’en moulinant je n’aille pas vite).
- 3) Mon anatomie mérite quand même que je fasse des recherches un peu approfondies pour trouver une solution qui satisfasse réellement son confort sur le long terme.
- 4) En renfort du point 2) et en sus d’un changement de développement, je dois investir dans un peu de matériel adapté pour le voyage au long cours : sacoches, pédales automatiques (et chaussures qui vont avec), pneus, antivol, etc.
Forte de ces constats et de mon ignorance crasse des questions techniques, mon ami google est venue à ma rescousse. J’ai ainsi pu repérer ce qui irait bien à ma monture.
Pour mon problème de développement, j’en ai conclu qu’il fallait que je change le pédalier (ce qu’avant j’appelais naïvement les plateaux). Mon pédalier d’origine est un modèle SHIMANO M361 28x38x48 W/PR. La donnée importante étant le 28x38x48 qui correspond au point qui m’intéresse : la capacité de développement lorsque je pédale. Pour satisfaire mes exigences de future globe-pédaleuse, il me faudra installer un pédalier en 22x32x44.
Pour les sacoches, mon cœur penche pour des Ortlieb (l’un des deux leader pour les bonnes sacoches, se partageant le marché avec Vaude), modèle Roller Classic : un grand classique des voyageurs à vélo, étanches et ultra résistantes avec un système de fixation pratique et sûr. Pour le guidon par contre, une Vaude Aqua Box semble un poil mieux que son équivalent de la marque concurrente.
Pour les pédales, je prendrai sans doute des pédales mixtes : un côté automatique (avec une petite fixation qui vient s’enclencher sous les chaussures) et un côté « normal » pour pédaler quoiqu’on ait chaussé.
Enfin, les pneus. Mes roues ayant une taille de 700, je ne peux pas prendre le modèle qui semble faire l’unanimité, les Schwalbe Marathon, qui sont réservés aux roues en 650. Du coup, des Continental Travel Contact devraient faire l’affaire.
Par ailleurs, mes recherches de selles aimables à mon postérieur m’ont permis de dénicher quelques pistes. Plusieurs fabricants ont visiblement envie de résoudre le problème qui m’occupe et se sont donc employé à concevoir des selles aux formes originales. Royal Rok fait une selle tout simplement ovale, sans aucun bec à l’avant, qui ressemble tout bêtement à un gros coussin. Bycycle propose des selles en deux parties articulées et réglables très finement, des BiSaddle. Hobson propose quelque chose du même type. ISM a conçu des selles au bec de longueur très réduite (voire quasiment absent) et fendu en deux. Proust fait des selles sans bec. Et SMP, enfin, a des selles très largement évidées en leur centre et au bec retombant. De mes lectures sur internet (mais c’est difficile de trouver des avis et des comparatifs, la selle anticonformiste semble être un tabou pour nombre de cyclistes), j’ai éliminé ISM car visiblement pas pratique. Les selles articulées en deux parties semblent apporter un réel confort et améliorer la puissance de pédalage, mais coûtent la peau des fesses. Finalement, le modèle SMP trekking offrirait un bon compromis tarif/confort. L’idéal serait que je trouve un endroit où l’essayer.
Toute la partie théorique sur l’équipement de mon vélo version améliorée est donc étudiée. Je commence à avoir une petite idée sur quoi faire, pour combien. Maintenant, une petite visite chez le vélociste s’impose afin de discuter, d’être conseillée, de faire installer, etc.
Il faut faire attention avec les pédales automatiques, il peut arriver qu’on ne déclipse pas ses chaussures à temps et qu’on se vautre lamentablement à l’arrêt. D’habitude, ça n’arrive pas plus de une ou deux fois.
Je pense que la réponse appropriée est « gnaaagnaaagnaaa… ».
Mumu, bientôt Miss tuning de vélo 2012? 😉
Le tuning c’est trop mon truc ! Je vais mettre une queue de renard à mon vélo et un peu de moumoute sur le guidon, j’aurai trop la classe !
Tu peux passer par le Yukon je te ferai toutes les modif. nécessaires et on doit bien avoir du matériel en rab pour ça. Tu pourras discuter avec un expert, et avec plein de cyclotouristes du monde entier (en ce moment ils sont argentins et sont sur les routes depuis 4 ans).
Et plus sérieusement j’ai tout de même un gros doute sur l’utilité des pédales auto. Je n’ai encore jamais vu de cyclotouriste avec ça (ou alors je n’ai pas fait attention ?) C’est soit des cales ou des chaussures a se trimbaler en plus et la restriction d’équipement en mode cyclotouriste a l’air bien pire qu’en mode backpack. Ca reste une habitude à prendre et moi je ne m’y suis jamais fait. Je suis aussi peu a l’aise avec ce genre de pédale que si je devais faire du vélo sans selle… Pour moi ça ne sert que pour du vélo de course et le gain de performance (si tu ne tombes pas à chaque obstacle) ne justifiera pas le mal de mollet supplémentaire si tu t’en sers vraiment (tirer et pousser plutôt que de ne faire que pousser avec des pédales normales). Mais mon avis ne vaut pas grand chose ma façon de faire du vélo m’impose d’être anti pédale auto. J’ai essayé pendant un an en VTT et j’ai arrêté après être passé pas loin d’un fendage de crane a cause d’elles.
Je ne connais pas trop les prix mais tu peux peut-être te renseigner sur un changement de cassette plutôt que de pédalier pour changement ton développement. Ils font des cassettes avec juste le dernier pignon bien plus grand que la normale ce qui te permettra de mouliner (ou pédaler dans la semoule) pour les grosses cotes. Parce que réduire tous ses plateaux ça veut aussi dire considérablement réduire tous ses braquets et oublier un bon développement pour des moments ou c’est très utile d’en avoir. Après si tu penses que ton grand plateau est déjà trop grand et que tu ne t’en sers jamais car il demande trop d’effort alors ma remarque s’annule. Mais la aussi c’est un point de vue personnel moi j’aime les énormes plateaux 🙂
C’est la première fois que je passe par ici (la honte sur moi) alors j’ai beaucoup de lecture. Bonne préparation et à bientôt 🙂
Alors ça c’est du commentaire qui nécessite de la réponse argumentée !
Figure-toi que si je n’avais pas pu monter mon projet en Nouvelle-Zélande cet hiver, mon plan de secours était de me faire Yukon+Alaska en août. Et je connais des cyclotouristes qui sont passés par Whitehorse : http://www.arctic2007.org 😉
Je les ai installées et, franchement, c’est bien. J’ai pris des pédales semi-auto : côté pile auto, côté face normal. Et des pompes qui seront polyvalentes : je garderai les mêmes pour pédaler et pour randonner, du coup, pas de problème d’équipement en plus. Je trouve que, mises de côté les gamelles inévitables au début, y’a quand même un sacré confort à avoir les pieds bien calés et à pouvoir tirer en plus de pousser. Et pour le fendage de crâne, de toute façon le casque à vélo est obligatoire en Nouvelle-Zélande !
Est-ce que ça a vraiment un avantage ? Je farfouillerai un peu mais mon idée de changer le pédalier me semblait plutôt bonne quand même. Je me sers de toute façon extrêmement rarement du grand plateau à son max (vraiment sur des grosses grosses descentes où je bourrine comme une malade) donc je n’aurai pas de perte mais, au contraire, j’utiliserai sans doute mieux toute l’étendue de mon développement.
Coquinou !
Je te pardonne, va. T’avais des choses plus intéressantes à faire que de traîner ici.
Bonjour
Je m intéresse aux caractéristiques de votre velo et notamment les gardes boues et le porte bagage
Vous est il possible de me communiquer la référence de ces pièces souhaitant équiper la mien pour une randonnée d une semaine
Cdt
Bonjour,
Pour les portes bagages, à l’arrière il venait avec le vélo et, à l’avant, c’est un Tubus Tara lowrider.
Pour les gardes-boue, ils venaient également avec le vélo.