Vendredi nous avons encore eu droit à une petite tempête de neige. Il est tombé quelques 25 centimètres. On pourrait se dire qu’avec tout ce qui est tombé depuis début décembre nous croulons sous la neige. Et bien non. D’une part nous avons eu quelques périodes de redoux qui ont accéléré la disparition de la neige, mais surtout, à chaque grosse chute, la ville de Montréal déploie toute une armada d’engins de déneigement.
Il y a principalement des chasses-neige de différents gabarit. Les plus dangereux pour le piéton moyen c’est les petits rouges qui roulent comme des bolides pour déneiger les trottoirs. Si vous en voyez arriver un, surtout, planquez-vous sur un escalier ou sur la route, mais en tout cas débrouillez-vous pour vous mettre hors de son chemin ! Les gros chasses-neige, eux, ne s’occupent « que » de dégager le milieu des rues, et de faire des énormes bancs de neige de part et d’autre de la chaussée. Enfin, c’est après qu’interviennent les camions-bennes nocturnes. Des gros tracteurs « aspirent » la neige et la recrachent dans des énormes camions, qui vont aller la déverser dans des sortes de décharges. Et c’est ainsi qu’en moins d’une semaine, en général, tout Montréal est déneigé et qu’il ne reste dans les rues que de vagues souvenirs de la dernière tempête. A noter que tout ceci coûte une petite fortune à chaque fois (plusieurs millions de dollars) alors que moi je serai pour laisser toute cette neige évidemment. Ce serait nettement plus drôle, je trouve, d’aller au boulot en ski plutôt que de devoir marcher dans la sloche pour atteindre le métro.
Mais de toutes les activités liées au déneigement, la plus drôle reste sans conteste celle de regarder les gens pelleter pour essayer de dégager leur voiture. Les lendemains de grosse chute de neige, le pelletage devient un sport national. Et je peux vous dire que rien que dégager les escaliers ça me fait suer, alors imaginez dégager toute une voiture, qui en plus a été ensevelie par le passage des chasses-neige… d’autant plus que c’est obligatoire, puisque pour que la neige puisse être dégagée des rues, il existe un système de stationnement alterné. Donc toutes les voitures doivent se ranger du même côté de la rue, pour que l’autre puisse être déneigé, et vice-versa le lendemain.