Même si ces vacances de Noël n’auront tenu qu’à moitié leurs promesses (celles concernant les copains, pour ceux qui n’auraient pas suivi, pour le côté hiver canadien, ce fut un échec) j’ai tout de même pu vivre une nouvelle expérience qui mérite le compte-rendu.
J’avais fait du hockey dans les patinoires urbaines, de la crazy carpet au Mont-Royal, du ski de fond en plein centre-ville mais je n’avais jamais, non non non jamais, joué au… curling ! Et ça, tout de même, c’est quelque chose qui manquait un peu à mon palmarès des activités so typical au Canada (avec bûcheronner en chemise à carreaux et chasser l’orignal dans les bois bien entendu…).
Un copain ayant eu l’excellente idée de nous organiser une partie de curling j’ai pu découvrir ce sport fort moqué et finalement fort rigolo (et fatiguant).
Pour résumer : c’est une pétanque sur patinoire. Sauf qu’au lieu du cochonnet y’a une cible au sol et qu’à la place des boules à lancer on fait glisser d’énorme palets de granit. Sans s’étaler par terre (si possible). Easy, isn’t it ?
Ouais, ben pas vraiment. Déjà, y’a un starting block pour donner la poussée de départ à son caillou. Et aussi, on a une chaussure tout ce qu’il y a de plus normale et une chaussure à la semelle qui glisse (ou, à défaut d’une chaussure spéciale, on pose le pied sur un patin glissant). Pis comme tout ça est un peu casse-gueule, on a le droit de s’appuyer sur un machin pour tenir son équilibre. Avec tout ça en place, on s’élance d’un mouvement fluide sur la glace, dans une superbe feinte avant et, au summum de notre élancée, on lâche le galet avec un léger tour de poignet dicté par la stratégie de lancer définie par le capitaine.
Mais là, me direz-vous, rien de particulièrement risible. Ben oui, on n’a pas encore parlé du balai !
Il faut dire que la surface de la glace n’est pas travaillée comme dans une patinoire classique, à la Zamboni dès que ça ne va plus. Non, là, la glace est complètement irrégulière, constellée de petites gouttelettes gelées qui en font une peau d’orange. Et, forcément, ça glisse moins que quand c’est complètement lisse.
Du coup, lorsqu’on lance notre galet granitique, si on n’a pas donné assez de force il va assez vite être ralenti par les frottement et/ou infléchir sa trajectoire en fonction de l’effet donné au départ. C’est là qu’interviennent les balayeurs. En frottant comme des sagouins juste devant le galet, ils vont légèrement faire fondre la surface, la rendre plus glissante et donc permettre au palet de continuer sa route un peu plus loin/un peu plus droit. Et bien figurez-vous que frotter la glace comme un dératé, ça fatigue et ce n’est pas si facile : il faut le faire court et rapide, proche du galet sans pour autant risquer de le toucher (et donc de faire foirer l’ensemble de la manœuvre). Et en plus, il faut se coordonner à deux balayeurs.
Pour le reste des règles : deux équipes de quatre, on tire tour à tour et on essaie de dégommer les galets de l’équipe adverse. Les galets trop loin de la cible en amont ou en aval sont éliminés. A la fin, on compte les points comme à la pétanque : l’équipe la plus proche du cœur de la cible marque un point par galet qui n’est pas « doublé » par l’équipe adverse.
Au final : c’est hyper technique comme jeu et très marrant. Si on excepte les courbatures monstrueuses au creux des épaules pendant trois jours, je n’ai pas regretté l’expérience !
Oh la la, j’en apprends des choses avec toi!!
Maintenant je saurai pourquoi ils s’acharnent à passer le balai sur la glace, merci!! 🙂
Eduquer les masses laborieuses : ma vocation…
Sans compter d’arriver à suivre la pierre quand t’es balayeur (c’est fort traitre ça, on a l’impression de tirer doucement et ça part bien trop loin) tout en se concentrant pour pas se vautrer comme une m*rde non plus à la moindre perte d’équilibre… ^^
Même ressenti que toi en tout cas, du groupe avec qui j’en ai fait pas eu l’impression qu’il y ai eu le moindre déçu ! 😀
Se vautrer en balayant ? Quelle idée saugrenue. Tu penses bien que ce n’est pas à moi que ça arriverait ce genre de chose…