La nuit a été plutôt médiocre. Malgré ma fatigue, j’ai mis beaucoup de temps à m’endormir et me suis réveillée souvent. Il a commencé à pleuvoir à 23h et c’est tombé une bonne partie de la nuit. Mon abri a été parfait et rien n’a été mouillé en dessous.
Je sors du duvet un peu avant 8h, alors que la pluie s’est enfin arrêtée. Je prépare tranquillement mon petit-déjeuner : lait chaud avec du muesli, de la barre bretonne et un peu de chocolat aux noisettes. Après un rangement pas pressé, je pars finalement vers 9h30.
Il ne fait pas particulièrement beau mais, finalement, de belles éclaircies finissent par apparaître. En fin de matinée, je sors même tout mon attirail : casquette, lunettes de soleil et « mitaines » anti-allergies…
J’arrive au Bleymard vers 11h 30, là où démarre la vraie montée vers le sommet du Mont-Lozère. Alors que je me retourne pour admirer la vue, la couleur du ciel me laisse penser que le soleil ne va pas durer.
En effet, ça ne loupe pas et, à 12h45, il se met à tomber de grosses gouttes, des petits grêlons et zou ! c’est parti pour une demi-heure ! Cela finit cependant par s’arrêter et, sur le bord d’une piste, je trouve un chouette endroit où m’arrêter pour pique-niquer. Il est 13h45 et je commençais à avoir sérieusement faim. Je me dis que je vais aussi en profiter pour faire sécher mon abri. C’est sans compter qu’il se remet à pleuvoir. Finalement, je mange tranquillement mon pain avec du saucisson et du fromage, abritée de la pluie sous mon tarp qui ne sèchera pas du tout…
Je repars après une heure, alors que la pluie cesse. Les vues sont super chouettes et je croirais presque au beau temps si, de nouveau, à l’approche du sommet, ça ne se remettait à tomber. C’est donc sous un vent froid et une pluie battante que j’arrive là-haut à 15h30, sans rien voir du panorama, complètement bouché.
Je ne traine pas et entame aussitôt la descente de l’autre côté en ayant le plaisir de traverser un gros névé de neige molle.
Heureusement, les conditions s’améliorent doucement et je commence un peu à sécher. A 17h, je remplis mes bouteilles d’eau à la fontaine de Finiels et je continue mon chemin, en quête d’un endroit approprié pour passer la nuit. Même s’il n’y a pas foule, le chemin reste assez proche d’habitations, ce qui ne m’emballe guère. Finalement, à 18h, je choisi un emplacement de bivouac, sur un petit replat au dessus du sentier.
Le tarp est monté en quelques minutes, lui donnant ainsi le temps de sécher avant le soir. Comme la veille, je dîner de soupe miso et de purée. Je me couche vers 21h alors que le temps semble se dégager, un presque rayon de soleil venant frapper la crête face à moi.