Je n’ai pas encore tout à fait récupéré du décalage horaire, mais je me sens déjà bien de retour à Montréal.
Le voyage tout d’abord : le départ de Paris s’est fait accompagné d’un temps morose, mais d’avoir le hublot et une rangée de trois sièges pour moi toute seule compensait largement. Et la seule trouée dans les nuages du voyage s’est faite au dessus de la baie du Mont Saint Michel, qui vu de 8000 mètres d’altitude à l’air ridiculement petit. A l’atterrissage, on ne peut pas dire non plus que le temps ait été au beau fixe à Montréal, mais dès le lendemain cela s’était nettement amélioré.
Profitant donc du temps clément, nous avons été faire un tour au Jardin botanique de Montréal où, comme chaque année, se tient une exposition de lanternes chinoises.
Dimanche enfin, grosse sortie dans les Laurentides (région montagneuse au nord de Montréal). Avec un couple d’amis, nous avons loué une voiture et sommes allés nous balader à la Montagne Noire pour admirer la « symphonie des couleurs » comme ils disent ici. Il faut bien admettre que les couleurs d’automne et les différentes nuances de rouge des érables sont magnifiques. Nous avons donc grimpé deux bonnes heures et demi sous un soleil intermittent et avec un petit vent frais. La sortie en valait vraiment la peine, surtout pour moi qui n’avais pas pris l’air de tout l’été, coincée que j’étais entre Pithiviers puis Paris pour bosser.
Week end fort sympathique donc, et dont vous pouvez voir les photo ici.
En ce lundi, le programme a été un peu plus studieux. J’avais RV à 10h avec une conseillère emploi de l’ANAEM (Agence Nationale de l’Accueil des Étrangers et des Migrations, un organisme français qui possède un bureau ici), pour revoir mon CV et recevoir quelques conseils. Même si je m’étais déjà préparée plutôt correctement aux différences ente recherche d’emploi en France et au Canada, l’entretien d’une heure n’a pas été inintéressant. J’ai d’ailleurs repris un RV pour dans une petite dizaine de jours, afin de poser les questions qui auraient été soulevées une fois que je me serai vraiment mise en quête d’un travail.
Cet après-midi, j’ai été me faire faire mon numéro d’assurance sociale, indispensable pour pouvoir travailler ici. Il s’agit d’un numéro à durée de vie limitée et qui me sera nécessaire pour toutes les démarches un peu officielles que je pourrais avoir à faire (principalement trouver un emploi et ouvrir un compte en banque).
Demain je vais d’ailleurs essayer de voir dans quelle banque il est le mieux que je m’ouvre un compte en banque, et recenser un peu tous les sites, journaux, lieux qui me permettrait d’avoir accès à des offres d’emploi intéressantes.
Je crois que je ne réalise pas encore tout à fait que les études sont terminées et que je suis une « grande fille » qui doit chercher du travail, pas juste pour les vacances. Mais la salle d’attente pour mon numéro d’assurance sociale m’a un peu plongée dans le bain des immigrants. Les noms appelés avant moi avaient tous des consonances exotiques et il s’agissait clairement de nouveaux arrivants commençant ici une nouvelle vie. Même si dans mon cas ce sera sans doute temporaire la sensation que l’on ressent à être soi-même un immigré dans un pays étranger est assez curieuse. On verra bien ce que donnera la suite et si je me sentirai vraiment étrangère ou pas.