Ben oui, ça y est, j’ai la clé… (désolée pour la référence « boyardesque », j’ai honte…)
Donc voilà, je me suis posée et j’ai pu prendre une douche (la dernière ne remontait qu’à il y a à peine trois jours, sur le ferry, mais un portage de sac à dos sous la pluie par ici, un bus avec la clim en panne par là, une grosse suée sous le soleil par ici, j’en avais bien besoin).
Je vais pouvoir sortir faire un peu le tour du quartier, essayer de trouver une épicerie, et puis dîner.
Même si je regrette un peu les grands espaces yukonnais, et que la sensation de revenir au milieu d’une fourmilière en retrouvant les grandes villes a été un peu désagréable depuis hier, il y a un gros point positif à être redescendue un peu plus au sud : c’est l’été !
J’ai quitté Whitehorse il faisait une moyenne de 10°C, les sommets avoisinants avaient de la neige fraîche, la végétation en était péniblement au printemps, et d’ailleurs la végétation c’était surtout épinettes noires, bouleaux et toundra ce qui est sympa, mais ne fait pas vraiment « bamos a la playa ». J’arrive ici et même si le soleil ne brille pas 23 heures par jour au moins il chauffe, les arbres c’est des pins parasols, des palmiers et des eucalyptus, le long de l’autoroute les lauriers roses étaient en fleur, entre Sacramento et San Francisco, les foins ont déjà été ramassés. C’est l’été pour de vrai enfin, et ce n’est pas désagréable.
Et puis les plus perspicaces auront pu remarquer sur la photo de la note précédente que, si j’ai le visage bien bronzé (ne riez pas, selon mon échelle de niveau de bronzage c’est comme si j’étais noire), et les mains tout pareil (le soleil de midi sous le cercle arctique, c’est traître), on ne peut pas en dire autant ni des bras ni des jambes qui sont restés bien cachés sous pantalons et polaires depuis mon départ de Montréal. Les shorts et débardeurs que je me trimballe depuis un mois vont enfin pouvoir sortir du sac !