Jeudi dernier donc, j’ai passé mon deuxième entretien pour travailler comme guichetière dans une banque. Je ne suis pas sûre que ça se soit très bien passé, mais c’était très intéressant. Après une vingtaine de minutes d’entretien, je me suis retrouvée seule dans une petite salle pour répondre à 184 questions d’un test de personnalité. Un mix de question type test de QI et de test de magazine féminin. J’ai du signer une autorisation pour que mes réponses soient analysées par un cabinet de psychologues. Au final, je ne suis pas certaine d’avoir le job, mais je suis plutôt confiante. Le problème est surtout que je n’aurai pas la réponse avant plusieurs jours (ben oui, ça prend du temps d’analyser mes réponses, et puis la fille des ressources humaines que j’ai rencontrée est en vacances cette semaine).
Pour ne pas être inoccupée pendant cette (insoutenable) attente, je me suis dit que j’allais aller ramasser des pommes. Brillante idée vous en conviendrez ! Vendredi je me suis donc fait faire ma petite carte de travailleuse agricole, et lundi matin, RV 6h15 du matin à l’autre bout de Montréal pour prendre le bus qui amène tous les petits travailleurs dans les exploitations agricoles. J’avoue que se lever à 5h du mat’, c’est un peu dur mébon.
J’ai donc été affectée à un verger à Rougemont, à environ une heure de Montréal. On (les 6 autres travailleurs et moi) a bossé un peu moins de 8h dans la journée, et de façon plutôt efficace : on a réussi à remplir 24 caisses. Il s’agissait non pas de cueillir les pommes (ça, c’est déjà terminé), mais de ramasser celles tombées à terre et qui ne sont pas trop pourries. Le risque de ce genre de travail c’est de se faire mal au dos à mal se pencher. Je vous rassure, je n’ai pas mal au dos. Par contre, j’ai des courbatures eux fessiers et aux cuisses comme je n’en avais pas eu depuis longtemps. J’ai l’impression d’avoir 80 ans quand je me lève et m’assoie.
Mais c’était quand même très sympa de prendre l’air, d’autant plus que les couleurs en sont à leur apogée dans cette région. Et malgré le vent frais, il a fait plutôt beau.
Donc voilà : mon premier emploi canadien a duré une journée (on s’inscrit au jour le jour et j’avais pas envie d’y retourner tout de suite) et était payé 10$/h net (et encore, parce qu’on a travaillé efficacement).
Après ramasseuse de pomme que vais-je bien pouvoir trouver comme travail : suspens et suite au prochain épisode.