Île du Prince Édouard

La traversée en ferry entre la Nouvelle-Écosse et l’Île du Prince Édouard dure 75 minutes. Assez pour pouvoir admirer des fous qui volent et plongent dans les rayons du soleil de fin d’après-midi. A l’arrivée, on aperçoit également nos premières falaises rouges, typiques de l’île.

Une fois sur la terre ferme nous faisons le premier constat que la signalisation de la province est très mauvaise. Nous parvenons tout de même à trouver le camping du parc provincial du Northumberland.

Samedi, notre premier objectif de la journée est le Parc provincial de Buffaloland. Comme son nom l’indique, on est censé y trouver des bisons, mais notre visite est un bel acte manqué. Nous allons à la petite tour d’observation, mais nos amis herbivores doivent se planquer dans les bois puisque nous ne voyons pas l’ombre d’un poil de bison. Du coup, nous rejoignons la côté et la route panoramique des Pointes de l’Est. Nous nous arrêtons consciencieusement à la plupart des points d’intérêt marqués sur la carte touristique : falaises rouges, plages de sable rouge ou blanc, phares, petits ports de pêche au homard, etc. jusqu’à la pointe orientale de l’île : le phare d’East Point, d’où nous pouvons deviner la côte de Cap Breton, où nous étions quelques jours plus tôt.

Il y a assez peu de campings sur la côte nord et nous décidons d’aller directement jusqu’à Saint Peters Bay, ce qui nous mettra à juste quelques kilomètres de notre programme du lendemain.

Dimanche donc, nous voici au Parc National de l’Île du Prince Édouard, secteur Greenwich. Celui-ci n’est pas très grand mais propose trois boucles de 30 à 90 minutes. Nous commençons par la plus courte et terminons par la plus intéressante, celle qui passe par un système de dunes superbes. L’occasion notamment de voir un castor regagnant sa hutte mais surtout de passer par la plage où le vent et les vagues nous donnent pour la première fois l’impression d’être face à l’océan et pas à un grand lac bien calme.

Pour déjeuner, nous allons nous installer sur une plage du Parc, dans le secteur de Stanhope, assises sur du bois flotté. Un petit écureuil se montre moins timide que ses camarades rencontrés jusque là et tente de venir prendre sa part du pique-nique. Puis, nous allons nous balader. Dans les petits estuaires et zones humides derrière la dune, des dizaines et des dizaines de hérons pêchent. Je ne crois pas en avoir jamais vu autant rassemblés.

Finalement, dans l’après-midi nous rejoignons Charlottetown. La signalisation y est aussi mauvaise que sur le reste de l’île mais nous finissons pas trouver à nous garer gratuitement et faisons un tour du centre-ville. C’est joli, mais il n’y a rien d’extraordinaire à voir. Partout « Anne of Green Gables » est présente : comédies musicales, boutiques de souvenirs, etc. C’est un peu le Mickey Mouse local. Et les quelques panneaux d’interprétation que nous croisons vantent les mérites de la ville comme berceau du Canada fédéré, avec une insistance qui peine à cacher le côté provincial de la capitale.

Nous quittons Charlottetown et rejoignons la côte. Nous avons repéré un petit camping pas loin du pont entre l’île et le Nouveau-Brunswick. Il s’avère être une perle. Un petit terrain qui donne sur une crique, tenu par un Monsieur adorable. Nous plantons la tente et allons nous promener à marée basse au soleil couchant. C’est au clair de lune, assises face à la mer (et aux hérons qui pêchent à quelques mètres de nous) que nous prenons notre dîner : une belle façon de terminer notre séjour.

Lundi, ce doit être le premier matin du voyage où nous ne sommes pas réveillées par les cris agaçants des corbeaux mais par le sympathique gazouilli d’autres oiseaux : décidément, un camping à recommander. Nous rangeons nos affaires et nous dirigeons vers le pont. A la sortie, une petite pause photo et nous prenons la route pour de bon vers l’ouest.

Le temps est plus frais que quand nous sommes parties, le ciel un peu gris, dans les forêts du Nouveau-Brunswick nous apercevons de temps en temps un érable qui commence déjà à se teinter de feu, bref : ça sent l’automne et la fin des vacances.

En toute fin d’après-midi, nous arrivons au Québec et nous décidons de faire un petit détour par Trois-Pistoles pour y dîner et essayer de voir des baleines dans le Saint Laurent. Trois heures passées sur le quai et nous ne voyons pas le moindre petit bout de rorqual, mais le coucher de soleil sur l’île aux Basques est superbe.

Une fois le soleil disparu, nous récupérons l’autoroute et nous arrêtons pour dormir dans la voiture sur la même aire d’autoroute qu’à l’aller.

Mardi, nous faisons notre chemin vers Montréal, en partie par l’autoroute, en partie par la route 132 qui longe le Saint Laurent. L’arrivée en ville est un peu difficile, la circulation chaotique, mais nous rendons la voiture dans les temps.

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