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Dempster Highway

Et voilà ! J’ai passé le cercle arctique (2 fois d’ailleurs, en raison d’un petit incident de parcours) et j’en suis revenue.

Nous sommes donc partis mardi 10 juin de Whitehorse. La voiture chargée à bloc (toutes les affaires de chacun, une roue de secours supplémentaire, un bidon d’essence, un bidon d’eau et de la nourriture pour 7 jours). Notre première étape prévue était Dawson city, Sur la route y menant, la Klondike Highway, nous avons pu voir un ours noir, mais pas eu le temps de prendre de photo. Nous avons passé la soirée à Dawson, dans une ambiance de ville du Far West.

Nous en sommes repartis vers minuit, après avoir abandonné notre 5ème passagère, pour aller poser nos tentes dans le parc de Tombstone, sur la Demspter. Et à cette heure avancée de la nuit, il faisait encore très clair, de quoi profiter de la vue sur les montagnes environnantes, et d’éviter d’écraser un Porc-épic qui traversait tranquillement la route.

Le lendemain, nous nous sommes rendus jusqu’à Eagle Plains, la station essence qui marque à peu près le milieu de la Dempster. Nous y avons fait le plein, puisque nous avions consommé pas mal d’essence et que notre réservoir était complètement vide, même après avoir utilisé notre bidon d’essence de secours. Sauf qu’au moment de refermer le clapet du réservoir, nous nous sommes aperçu que notre essence si chèrement payée était en train de se répandre à terre ! Et oui, nous avions un énorme trou dans le réservoir. Impossible de repartir donc. Le lendemain les mécaniciens ont tenté une réparation et nous avons repris la route après le déjeuner. Nous nous sommes arrêtés au cercle arctique une trentaine de kilomètres plus loin, et nous sommes aperçus qu’il y avait toujours une petite fuite. Plutôt que d’essayer de nous rendre comme ça jusqu’à Inuvik, avec le risque de ne pas y arriver, nous avons préféré faire demi tour et retourner à Eagle Plains. Après différents coups de téléphone avec le loueur, il a été convenu qu’un camion nous amenait une nouvelle voiture dans la soirée, et reprenait la notre. Nous avons donc poireauté tout le reste de la journée.

Aussitôt la voiture livrée, nous avons déménagé toutes nos affaires et avons repris la route : c’était bien assez d’avoir perdu 24h dans un hôtel/station essence, quand bien même la vue y était jolie.

Le temps était beau, les paysages encore plus, notamment à la lumière du soleil couchant (qui ne se couche pas), nous avons donc roulé jusqu’aux Territoires du Nord-Ouest, après avoir passé de nouveau le cercle arctique.

Nous avons pu voir plusieurs chouettes en chasse, des grues et des cygnes arctiques.
Ne pouvant passer la rivière Peel de nuit, nous avons posé nos tentes en bordure de route un peu avant.

Le lendemain en fin d’après-midi, nous sommes arrivés à Inuvik.

A vrai dire, Inuvik n’est pas particulièrement une belle ville. Nous nous sommes installés au camping municipal et avons pu avoir un aperçu de la vie menée par un certain nombre d’autochtones et se résumant pas mal à l’alcool. Inuvik est surtout une ville de passage aussi bien pour les autochtones que pour les travailleurs de l’industrie minière et pétrolière. Nous nous y sommes baladés samedi matin, mais n’avons pas vraiment souhaité nous y éterniser. Nous avons donc repris la route en sens inverse en début d’après-midi. Le soir, nous nous sommes arrêtés dans un très joli coin, au camping de Rock River. Seul petit inconvénient, la température s’était nettement adoucie par rapport aux jours précédents, et c’était infesté de moustiques. Nous avons tout de même pu passer une bonne nuit, à l’abri dans nos tentes.

Dimanche, nous avons roulé en après-midi et soirée (la lumière est plus jolie, et en théorie, les animaux sortent plus la nuit). Le route était toujours aussi belle qu’à l’aller.

Nous nous sommes arrêtés pour dormir au même endroit qu’à l’aller, à Tombstone mountain, la place nous ayant plu la première fois.

Lundi matin, nous avons été faire un tour au petit centre d’interprétation du parc. Nous avons pu y discuter avec la personne en charge ce jour là, une femme de la nation Gwich’in (qui veut dire « les gens des caribous »), notamment des questions de violences faites aux autochtones ( dans les pensionnats catholiques particulièrement), des réparations payées par le gouvernement, des revendications territoriales, des pollutions, etc. C’était vraiment très chouette et nous a permis d’entrevoir un autre aspect de la vie des autochtones que celui bien triste aperçu à Inuvik.
Nous avons repris la route à midi et sommes arrivés dans la soirée à Whitehorse.

Au final, question de chance, nous n’aurons pas tellement vu d’animaux sauvages (un seul ours, et même pas un grizzli), mais je ne regrette pas la virée. Les paysages sont superbe et ça donne envie d’y retourner pour faire du vélo ou de la randonnée, histoire de prendre plus le temps d’apprécier les lieux.

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