Redécouvrir Mývatn sans la pluie

Pour rester dans la comparaison, en 2011 nous nous étions également arrêtés au camping de Reykjahlíð, charmant terrain sur le bord du lac Mývatn. Nous en avions cependant modérément profité en raison d’une météo que nous pourrions qualifier de médiocre et d’un séjour de moins de 24h. Du coup, cette fois-ci, alors que nous arrivons pour deux nuits et que les prévisions sont au beau fixe, j’entends bien découvrir pour de bon les beautés locales que vantent tant les guides sur l’Islande.

Après avoir installé le camp, nous attaquons les préparatifs du déjeuner, en profitant du soleil qui s’est fait rare jusqu’alors. Nous découvrons également les joies des nuages de moucherons inoffensifs mais omniprésents… Puis, il faut débattre du programme de l’après-midi. Certains des ados n’ont aucune envie d’aller se balader longtemps, d’autres iraient bien voir les alentours. Finalement nous faisons deux groupes. Alors que le plus gros part en direction des solfatares que je connais déjà, je reste avec le petit groupe qui ne veut pas se fatiguer. Histoire de ne pas rester complètement inactifs, les jeunes souhaitent tout de même faire un petit tour tranquille, le long de la rive. Finalement, c’est une balade de presque deux heures que nous ferons, sans grande difficulté mais en profitant de jolies vues sur les volcans environnants et les eaux calmes du lac.

Le groupe dissident rentre bien après nous, crevé mais visiblement content de sa propre balade. Puisque le temps se maintient en beau, nous profitons de la soirée pour faire une veillée en plein air, sur quelques tables installées derrière l’office de tourisme. Au retour, nous avons également le plaisir d’un soleil de presque minuit qui se couche timidement.

Le Lendemain, c’est une journée complète que nous passons ici et il a donc été décidé de marcher jusqu’au beau cratère de Hverfjall. Nous ne nous levons pas à l’aube et prenons le temps de préparer le pique-nique : du coup, nous partons alors que la matinée est bien entamée, sur le sentier qui coupe à travers les champs de lave.

Alors que nous faisons un arrêt touristique dans une faille emplie d’eau chaude, un débat sur l’heure et le lieu du déjeuner démarre. Ici, pas ici ? Au pied du volcan ou au sommet ? Après un putsch rondement mené, le décision est reportée à un peu plus tard.

Arrivée sur le parking au pied du volcan, le débat se ravive un peu, certains (que je ne dénoncerai pas) jurant bien que nous serons tous malades à mort s’il nous venait à l’idée de déjeuner au sommet dans le vent et le froid. C’pas grave, à bas l’autorité, un deuxième putsch nous permet de faire la petite grimpette avant d’attaquer nos salades de riz. Bien nous en prend : la vue là-haut est superbe et, même si le vent souffle en effet fort, il suffit de se mettre quelque mètres en contrebas de la crête pour en être abrité.

Enfin repus, nous reprenons le sentier et le suivons sur un demi tour du cratère, avant de redescendre de l’autre côté.

Nous faisons un petit détour pour voir quelques formations géologiques rigolotes avant de prendre tranquillement le chemin du retour, toujours sous un soleil radieux.

Ce soir encore, nous apprécions un dîner et une veillée en plein air, dans l’air doux. Le lendemain matin, nous repartons à 10h, par le bus quotidien qui nous emporte vers notre étape suivante…

En conclusion, il n’y a pas à dire : les abords de Mývatn sont nettement plus appréciables par ce temps que par vent, pluie et brouillard. Ceci dit, aussi jolis qu’ils soient, et aussi rigolo que l’on puisse trouver les traces concrètes du volcanisme, il ne s’agit pas non plus d’un endroit extraordinaire. Je suis très contente que nous ayons pu nous y arrêter, je pense que c’est une étape très chouette à faire dans un tour de l’Islande mais je pense cependant que les guides ont tendance à s’enflammer un peu trop lorsqu’ils vantent les charmes inouïs du lieu.