Des autochtones pas très autochtones

Et voilà, il me faut venir en Angleterre pour croiser dans la rue des amérindiens en costumes de cuir et de plumes… Je trouve le décalage amusant.

Sinon, je m’acclimate doucement à la vie britannique. J’ai bien sûr quelques difficultés avec l’accent auquel mes différentes rencontres estivales dans l’ouest canadien ne m’ont pas vraiment préparée, mais je me débrouille. Si je joue aux jeux des comparaisons entre le Canada et l’Angleterre je dirais qu’en premier lieu c’est le plan de ville qui me pose des difficultés. Même si les rues parallèles et perpendiculaires des villes nord américaines manquent parfois un peu de charme, je m’y étais faite et mes premiers jours n’ont pas suffit à m’habituer aux rues tarabiscotées de Cambridge. Je me perds encore assez facilement alors que le centre-ville n’est pas très grand. Mais doucement je commence à intégrer où se situent les choses. Autre inconvénient local : les magasins ferment à 17h30. Impossible donc d’aller acheter à manger seulement quand arrive l’heure du dîner : il faut avoir planifié le menu au moins quelques heures avant. Du point de vue météo les choses semblent assez simples : s’il fait gris il faut prendre son parapluie car il risque sans aucun doute de pleuvoir ; s’il fait fait beau, il faut prendre son parapluie aussi parce qu’il risque également de pleuvoir quand même. Pour les prix il faut que je me recrée toute mon échelle de valeur : entre les £, les $ et les € je m’y perds un peu. Bien souvent les prix en £ sont équivalents aux prix que l’on pourrait voir pratiqués en €, mais 1£=2$, 2$=1,30€ et 1,30€=1£. On peut croire que c’est simple à intégrer, mais d’une part, c’est fluctuant et, d’autre part, quand on est devant le rayon du supermarché c’est nettement plus compliqué de faire les calculs pour savoir de combien on est pauvre.

Mis à part l’acclimatation, j’ai occupé mes premiers jours ici à différentes choses. Avec Nico nous avons passé commande de meubles Ikea pour réarranger un peu mieux l’appart. De mon côté j’ai commencé à faire les premières démarches pour la recherche d’emploi : faire une demande de National Insurance Number (car, même si en tant que citoyenne européenne je n’ai pas besoin de visa pour travailler au Royaume-Uni, ce numéro est nécessaire pour signer un contrat de travail), passer au job centre local, commencer à regarder les annonces d’emploi, repérer les musées ou lieux patrimoniaux où je pourrais tenter ma chance, etc. J’ai également commencé à me renseigner sur le concours de catégorie A de la fonction publique française d’Ingénieur des services culturels et du patrimoine, que j’aimerai préparer et passer.

Les choses commencent donc à se mettre en place pour moi ici. Quand nous aurons reçu nos meubles il ne me restera plus qu’à y ranger toutes mes affaires qui trainent et je serai installée pour de bon.

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