Samedi 15 avril – Camasunary/Suisnish (Torrin)
J’ai bien dormi. Je suis réveillée sans doute par les deux gamins qui font leurs affaires juste au dessus de moi. Je me lève à 8h, petit-déjeune et range tranquillement comme à mon habitude. Dehors, c’est grand soleil puis gris en alternance. Je pars à 10h, toujours avec ces passages d’un grand soleil à des averses bien sombres.
Il y a de très jolies vues derrière moi et je m’arrête très régulièrement pour admirer et prendre des photos. Du coup, je n’avance pas très vite.
Je suis à Elgol vers 11h40 seulement. J’y profite des toilettes publiques, notamment pour reremplir mon eau, et c’est reparti, sur une petite route, sous une météo toujours aussi variable.
Je fais ma pause déjeuner vers 13h, face au loch et aux montagnes des Highlands. Pour ne pas bousculer mes habitudes, la pause est abrégée à 13h25 par des gouttes….
En suivant la côte, la route termine en cul-de-sac prolongé par un chemin carossable, puis un sentier. Les vues sur les montagnes de l’autre côté de l’eau fait envie d’aller y fair un tour, même s’il s’agit probablement de coins que j’ai déjà parcouru par le passé… Je retrouve plus loin une route que je quitte de nouveau un moment pour prendre un chemin surplombant à travers les hautes herbes et, surtout, la boue. C’est un peu casse-gueule mais c’est plutôt sympa de s’éloigner du bitume, quand bien même c’est celui d’une petite route de caractère.
A 16h, je suis au fond du loch, là où des emplacements de bivouac seraient possibles et sont suggérés par le guide du trail. Mais il est tôt, c’est exposé et proche de la route : en bref, je ne suis pas convaincue.
Je préfère continuer après Torrin plutôt, espérant que je trouverai mieux le long de la côte.
A 17h30, un superbe emplacement s’offre mais avec une demi douzaine de voitures garées à côté. Je tente un poil plus loin quitte à faire demi-tour si rien de convenable n’apparaît. Et je fais bien puisque je trouve un petit emplacement abrité, pas complètement plat mais bien charmant et proche d’un cours d’eau. En un quart d’heure je suis installée. Je passe la fin d’après-midi à bouquiner avec vue sur la mer.
Dimanche 16 avril – Suisnish (Torrin)/Broadford
La nuit a été calme. Je me suis réveillée de temps en temps mais j’ai plutôt bien dormi. Au matin, j’entends le bruit d’une petite pluie légère sur la toile mais il n’y a aucun vent. Je décide de sortir du sac de couchage vers 7h. Je petit-déjeune léger sous la tente, prends le temps de tout ranger, la toile en dernier, et pars vers 8h30.
Il pleuviotte doucement et c’est le grand calme : cette sensation de paisibilité est plutôt agréable. 2h après, la pluie finit même par s’arrêter et j’enlève le poncho pour la 2ème fois de la semaine seulement !
Pour un peu, je regretterais même d’avoir mis les lunettes de soleil au fond du sac.
Après avoir quitté la côte, en passant un petit col, un souffle frais commence à se faire sentir et donc, cette fois-ci, je mets la polaire pour la première fois de la semaine en marchant.
A midi, je me fait une pause déjeuner à l’abri d’un petit muret et repars 25 minutes plus tard. Je suis à Broadford dès 13h.
Je vais prendre un smoothie au café histoire de profiter du wifi pour étudier mes options. Sois j’attends le bus de 18h19, soit je fais du stop jusque Kyle of Lochalsh pour attraper le train de 15h12 pour Inverness. Je passe un coup de fil à l’auberge là-bas pour réserver un lit et j’opte pour la deuxième option. Assez rapidement, un anglais nouvellement installé dans le coin m’ambarque et me dépose à la gare : j’ai tout mon temps !
Sur le quai, un retraité écossais tient la jambe à trois jeunes américaines. Il m’incruste dans la conversation (qui tient plutôt du monologue me confieront les anglaises) et il en résulte que je me fais offrir le billet de train par un autre écossais dont la femme lui a fait faux bond pour cause de gueule de bois. Je passe donc le trajet à discuter un peu avec lui et à somnoler.
Arrivée à Inverness, je me rends à l’auberge où j’ai désormais mes habitudes, j’étale mes affaires mouillée, particulièrement la toile de tente et apprécie une bonne douche chaude.
Lundi 17/04 – Inverness
La journée s’annonce plutôt belle (comme un beau temps anglais, c’est-à-dire plutôt ensoleillé mais bon, on ne va pas négliger le kway pour autant…) et je n’ai pas de programme préétabli. Je décide donc de faire une belle balade en remontant le long du canal et de la rivière Ness.
Waouh… J’adore comment tu écris on se projette bien avec toi ! J’aime bien ce type de récit 🙂
Je trouve ça drôle dans les récits de voyage de ces contrées européennes, on a une météo en continu ! J’me souviens quand je relis des fois mes carnets je me dis « mais je parle que du temps, ça doit être chiant ! » Mais forcément, on passe tellement de temps à se jauger la météo aussi !! En tout cas j’me souviens en Laponie très très régulièrement on parlait météo 😀 chose qu’on fait moins en Sicile … bizarrement!
En tout cas j’ai hâte de lire la suite et de m’inspirer de tes articles enrichissants!
La 8e photo fait TELLEMENT ENVIE !
Ah mais en Ecosse, la météo c’est la vie, un peu ! Pis en rando, ça joue pas mal sur le séjour aussi. Bon, et surtout, en tant que français on parle toujours météo, soyons honnête (et bouffe, bien sûr).
Ici (Orléans), 24 février, on attend cette nuit vers -7° (pour le ressenti, on verra plus tard, si Dieu prête..). C’est une belle lecture, ce blog, des retrouvailles.